C.-O. Verseau professeur agrégé de philosophie

PRISE DE NOTES TG3

mercredi 4 juin 

Hannah Arendt, The human condition

l'extrait 

l'explication du texte

 

mercredi 28 mai 

Nouvelles du monde : "un rapport peu enthousiasmant, celui de l'institut suédois V-Dem qui mesure l'avancée et le recul des démocraties dans le monde. En 2024, les trois quart de la population mondiale vivent sous un régime autocratique ou pire." Journal de France Culture


le langage : faculté spécifique 

les langues : habiletés propres à des cultures particulières

une prise de parole : l'épreuve individuelle (subjective) 


Benvéniste, PLG"Parler c'est parler à"- > Benvéniste, PLG : être un "je", dire "je", dire "je" à un "tu".

ego / alter ego / altérité


subjectivité / interprétation : c'est le lecteure, la lectrice qui fait être le texte (Gérard Genette, Figures 2ème moitié 20ème s. + Marcel Duchamp : "c'est le spectateur qui fait l'oeuvre")

 

mardi 27 mai 

Benvéniste, PLG : c'est le dialogue qui fait qu'il y a langage. "Parler c'est parler à", prioritairement, non parler de. 

Paul Claudel, Art poétique : "Le temps est le sens de la vie (sens : comme on dit le sens d'un cours d'eau, le sens d'une phrase, le sens d'une étoffe, le sens de l'odorat"). 

sens : direction / signification  / structure / ouverture

"signe" (cf. Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale) : signifiant / signifié

la signification est,n de façon générale, un processus de "renvoi à" : faire signe c'est faire signe vers, c'est envoyer : à partir d'un ici et d'un maintenant  (hic et nunc) en appeler à un ailleurs, à un après.

NB : enseigner => en-sign-er / rien à voir avec "in-culquer"

 

signifiant : "arbre", "arbor", "baum", "tree"

signifié : la définition de l'arbre 

langage / langue / parole

 

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mercredi 14 mai 

Refoulerment, l'enfouissement...

Freud, L'inquiétante étrangeté

Das Un-heim-lich-e 

heim > home 

heimlich = "familier"

unheimlich = étranger 

il y a plusieurs sortes de "peurs"

L'esthétique : science du beau, de la beauté, notamment de la beauté artistique

le mot grec aisthesis est en rapport avec l'idée de sensation (bien que l'emploi du mot français, dérivé du mot grec, soit généralement associé à l'idée de beauté)

l'esthétique : désigne largement le champ de la sensation, du sentir (sensation + sentiment).  

goût / dé-goût ...

il y a plusieurs sortes de "peurs" : effroi, horreur, angoisse, terreur, 

Freud crée un néologisme en allemand, traduit en français par 2 mots: étrange / in-quiet-ude...

la thèse de Freud est que : certaines représentations (idées, images, désirs) sont si profondément enfouies dans notre psyché (parce que refoulées) qu'elles nous deviennent à nous-mêmes comme "étrangères", comme "secrètes", comme si je ne les connaissais pas moi-même alors que je les ai, anciennement, parfaitement connues (j'en avais conscience...)

2. Reconnaître, interpréter

L'hypothèse de l'inconscient contredit-elle l'exigence morale?

l'opinion dirait que : je ne suis moralement responsable, je n'ai à répondre que des motifs (d'agir) dont j'ai conscience, que je connais = > je n'ai pas à répondre de ce que je ne sais pas de moi-même...

objections : 

1. ce que je ne sais pas c'est peut-être aussi, d'abord, ce que je ne veux pas savoir de moi-même

2. ce que je ne veux pas savoir, ce que j'ai enfoui profondément en moi, se manifeste (obliquement, indirectement, de façon détournée) à moi cependant :  c'est tout le champ de la "psychopathologie quotidienne" (oubli de mots, oubli de projets, lapsus linguae calami, maladresses, actes manqués, ...)

grande habileté avec laquelle nous dérobons à notre vue ce que nous prétendons chercher (un trousseau de clé), "assurance somnambulique"...



 

 lundi 12 mai

L'inconscient

1. l'inconscience, inconscient, l'inconscient

 

a) "Quelle inconscience!"  sens moral, exprimant une indignation

ce n'est pas le cas où quelqu'un ne saurait  pas (connaissance) mais dans le cas où quelqu'un ne voit pas les risques qu'il encourt lui-même et les risques qu'il faut courir à autrui par sa conduite propre

raisonnable / rationnel

aberration / erreur / errance

errare humanum est, sed perseverare diabolicum

 

b) inconscient

pas un sens qui concerne la moralité d'une conduite, mais la connaissance que nous n'avons pas, que nous ne prenons pas de ce que nous faisons, par habitude souvent...à notre insu (in-su)

 

c) l'inconscient (nom, substantif) =  la partie de mon âme (psyché), de l'appareil psychique d'un sujet, où se retrouvent les pensées, les images, les représentations, les désirs qui ont été chassés (refoulés) hors de ma conscience.

une topologie de l'âme ou, comme l'écrit Freud, une topique : 

l'inconscient, le subconscient, le conscient 

le ça, le moi, le surmoi

c'est dans "le ça" que continuent d'exister (pour ma vie psychique globale) les désirs qui vont à l'encontre des injonctions sociales et que, pour cette raison, ma conscience refoule dans l'inconscient.

pour mardi : 

texte de Freud

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

pour lundi : 

texte de Freud

coorigé de : La loi s'oppose-t-elle à la liberté?  

 

pour le mercredi 23 avril 

préparer le cours sur le travail en lisant : 

  •  les différents emplois du verbe "faire"
  •  des extraits de Les Lettres de Non-Motivation de Julien Prévieux
  • Texte de Hannah Arendt
  •  le corrigé de dissertation : L'homme se réalise-t-il dans son travail?
  •  les extraits d'oeuvres cités dans ce corrigé

jeudi 3 avril 

subjectivisme  / cartésianisme / solipsisme

 

mardi 1 avril

regret / remords (morsure)

le rapport au passé : ce qui est arrivé de mon fait / ce qui est arrivé indépendamment 

 

morale / justice : 

point commun : responsabilité

la différence : 

/ morale -> je réponds de moi (de mes actes soit passés : le remords; soit présents : le scrupule ... le petit caillou dans la chaussure qui ne m'arrête pas mais qui me rend conscient.e de marcher, qui me rappelle à moi-même ... scrupuleux, consciencieux) devant moi

/   je dois répondre de moi devant d'autres, d'autres qui représentent la loi (les juges)

"for intérieur" (et non pas "fort") = forum, la place publique, agora


lég-alité / lég-itimité : lex-legis

Sophocle, Antigone : le décret de Créon / les lois des dieux 

au nom de quoi dire : c'est bien, je dois, je dois pas

fondement 

inter-dire, con-venir, con-dition


ob-ligation / con-trainte : 

le lien : le lien de promesse (serment, l'engagement)  -> ligation - ligare 

le lien : la corde, l'attache physique ou psychique (psychologique) ... con-string-ere

 

possibilité / nécessité

être libre = c'est pouvoir faire (ou ne pas faire) = c'est pouvoir ne pas faire

principe du déterminisme : 

H20 ébullition 

quand les conditions de production d'un phénomène sont réunies, le phénomène ne peut pas ne pas se produire

quand les conditions de production d'un phénomène ne sont pas réunies, le phénomène ne peut pas se produire

liberté : 

  • libre-arbitre
  • droit (libertés civiles : liberté d'expression, de manifestation, de réunion, publication, de confession) 

 
 
 
 "pouvoir" : 

  • avoir le droit (may)  -> la liberté au sens de droit
  •  avoir la capacité (can)
  • avoir la possibilité    -> la liberté au sens de  libre-arbitre

 

jeudi 26 mars

Texte de Kant

 

 

« Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle » 
Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs (18ème s.)
 
"En me choisissant, je choisis l'homme"
Sartre, L'existentialisme est un humanisme

"Comprendre c'est unifier"
Camus, Le mythe de Sisyphe


Quel rapport (entre ces trois citations) ? 
Autrement dit, dans quelle mesure ces citations s'éclairent-elles les unes les autres?

 

 

 

"universalité" : une loi a une portée universelle quand elle se vérifie toujours, partout, pour tous les éléments de l'ensemble 

toujours : en tous temps

partout : en tous lieux

pour tous les éléments : ....pour tous les éléments

un monde (humain) prenant modèle sur une nature (incluant l'humain certes mais au même titre que tous les autres êtres, pensants ou non, libres ou non,  vivants ou non)

nature (natura en latin, physis en grec, d'où l'expression "sciences physiques" dont l'objet ne se limite ni à la planète Terre ni même à "notre" système solaire mais s'étend jusqu'à l'un-i-vers dans sa totalité)

monde -> mundus : le premier sens est en rapport avec l'idée de beauté (d'où l'adjectif im-monde ou le verbe "é-monder). Même constat concernant l'équivalent du mot latin mundus dans la langue grecque : cosmos (d'où le mot comète ou, d'abord, l'adjectif "cosmétique". Un des premiers sens de cosmos est "beauté d'une chevelure", d'où ...la comète et son sillon lumineux)

lundi 24 mars

unité - universalité de la loi

une loi - parce qu'elle a une portée universelle - permet de construire (intellectuellement), de penser et de faire exister, une chose dans son unité. 

un exemple : "la nature" cf. la loi de gravitation universelle est, selon Auguste Comte, le meilleur exemple illustrant que c'est grâce à la loi que la diversité des faits peut être "unifiée" (les 3 échelles d'application : terrestre, micro, macro).

le calcaire : dans nos ossements et dans les astres cf. P. Guzman La nostalgie de la lumière



 

  • Expérience Salomon Asch (1951)

    expérience de Stanley Milgram ( les années 1960)

  • Documentaire Zone extrême (2009) de Christophe Nick

     

    mercredi 19 mars

     

    "Comprendre c'est unifier" AC MS

    la raison : faculté 
    le langage : faculté de formuler (sa pensée) 
    "travailler" n'est pas une faculté ... on trouve des tâches qui amoindrissent, détruisent, les facultés pourtant spécifiquement humaines: raison + liberté
    (l'humain selon Les Lumières). Mais plus fondamentalement la question se pose de savoir quelles sont ou plutôt quelles doivent être les facultés qui doivent être mobilisées dans un "travail".

    « Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir 
    en même temps qu'elle devienne une loi universelle »

    autrement dit : 

    « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée 
    par ta volonté en LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE ».
     

     Kant, FMM

     "la maxime d'une action" (principe, ligne de conduite, règle) constitue une première étape dans ce processus d'unification (de ma vie)

     

    la 2ème formulation de "l'impératif catégorique" (commandement absolu dans le domaine moral) présente une difficulté pour la compréhension si nous ne remarquons pas que c'est une analogie ("comme si...") qui est proposée par Kant : il ne s'agit pas d'imposer à "la nature" une quelconque règle instituée par un humain mais de prendre modèle sur l'unité de la nature (unité du monde physique) pour dessiner les contours d'un monde humain, d'une communauté humaine répondant (= obéissant) aux mêmes lois.

    le mot "maxime" fait la transition entre l'échelle de l'individu (qui agit) et la communauté à faire exister (à créer) car, déjà, à l'échelle individuelle, c'est-à-dire quand quelqu'un (un sujet) agit, chacun, chacune d'entre nous généralise son action à travers la règle générale (sa "maxime") qu'il ou elle applique en accomplissant telle ou telle action - qu'on ait ou non conscience d'appliquer une "maxime").


     

     

mardi 18 mars

 

« Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir 
en même temps qu'elle devienne une loi universelle »

autrement dit : 

« Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée 
par ta volonté en LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE ».
 
 
Sartre EH p4  / Kant FMM
 
conscience : faculté de penser et, d'abord de se penser
raison : faculté de penser et d'abord de penser dans l'universel, dans la dimension de l'universalité
un-i-vers : l'unité, l'unification de toute chose en une seule réalité (la nature, physis en grec) 
-> Dans Le mythe de Sisyphe Albert Camus écrit : "Comprendre c'est unifier" 
"la maxime d'une action" (principe, ligne de conduite, règle) constitue une première étape dans ce processus d'unification (de ma vie)

 

jeudi 13 mars

Sartre, L’existentialisme est un humanisme

Expérience Salomon Asch (1951)

Salomon Asch 

/ fondement de l’autorité Stanley Milgram extrait du film de Henri Verneuil, I … comme Icare (1979)






mercredi 12 mars

 

Sartre, L’existentialisme est un humanisme

Liberté, responsabilité, angoisse.

p.4 l.42 "Mais en vérité, on doit toujours se demander : qu'arriverait-il si tout le monde en faisait autant?" 


référence à Kant

Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs (1785)

Sartre : quiconque agit est en même temps "un législateur  choisissant en même temps que soi l'humanité entière". Cette formulation est une référence implicite à la pensée de Kant, notamment à la formulation de ce que Kant appelle, dans Les fondements de la métaphysique des moeurs, "l'impératif catégorique". 

"impératif" = une obligation (tu dois, il faut)

"catégorique" = absolu (opposé à "relatif") 

 

 deux formulations pour le même "impératif"


« Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir 
en même temps qu'elle devienne une loi universelle »

« Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée 
par ta volonté en LOI UNIVERSELLE DE LA NATURE ».
 

exemples de maximes :

"toujours faire du mieux que je peux"

2 exemples donnés par Sartre : " charité bien ordonnée commence par soi-même"  (p.1 l.44) "Oignez vilain il vous poindra, poignez vilain il vous oindra" 

"toujours garder son calme"

"toujours faire de son mieux"

"carpe diem"

 

maxime : règle, une ligne de conduite... "règle" => régir (regere-rectum), di-riger, di-rection, ...

lundi 10 mars


Sartre, L’existentialisme est un humanisme

Liberté, responsabilité, angoisse.

tout choix implique une responsabilité (répondre de / à): c'est moi qui réponds de mon oui (oui à telle possibilité) et de mes non (non à toutes les autres possibilités). Mais le champ de ma responsabilité ne s'arrête pas à ma seule personne / tout choix m'impose à moi-même telle ou telle action mais propose en même temps une certaine vision, image, modèle de l'humanité.

Mercredi 26 février 2025


Sartre, L’existentialisme est un humanisme


L’exemple du « coupe-papier »

Dans L’existentialisme est un humanisme, Sartre propose deux exemples de choses, de réalités ou encore d’êtres, un « coupe-papier » et un « livre », qui selon lui illustrent a contrario le principe sur lequel repose toute philosophie existentialiste, c’est-à-dire le philosophème selon lequel « l’existence précède l’essence », autrement dit que toute philosophie existentialiste, athée ou non, trouve son point de départ dans « la subjectivité » (ou, devrait-on dire, du postulat de la subjectivité car, après tout, comment démontrer que la subjectivité n’est pas elle-même une illusion, qu’un être qui se pense comme sujet de ses pensées et de ses actes n’est pas en réalité un être qui « est pensé », qui « est agi »). 

Dans le cas d’un coupe-papier, et de façon générale dans le cas de tout artefact, c’est l’affirmation contraire qui se vérifie. Dans le cas d’un coupe-papier, c’est au contraire l’essence qui précède l’existence : l’essence de coupe-papier précède l’existence concrète de tel ou tel coupe-papier. 


D’ailleurs, un coupe-papier n’est pas à proprement parler un « sujet » (un être qui pense et qui se pense) mais un objet fabriqué par un artisan, par un sujet qui lui pense ce qu’il fabrique, un sujet qui pense l’objet qu’il veut fabriquer, qui le pense avant de le fabriquer, qui pense l’essence ou la nature de l’objet avant, littéralement, de le « produire »  : avant de le conduire « au-devant », dans l’existence, à partir de l’idée, à partir de l’essence de l’objet. 


L’existence de tel ou tel coupe-papier est définie, déterminée, délimitée, par ce qu’est essentiellement tout coupe-papier en tant que coupe-papier (« en tant que coupe-papier » car on pourrait éventuellement se servir d’un coupe-papier non pas pour ouvrir une enveloppe ou séparer les deux pages d’un in-quarto mais pour frapper, délicatement, sur un clou ou … une tête d’épingle!). 

L’essence d’une chose, ou plus exactement l’essence d’une pluralité de choses appartenant au même ensemble (l’ensemble des coupe-papiers par exemple), est ce que sont ces choses (le mot « essence » est formé sur le verbe latin esse, qui signifie « être ») : leurs caractéristiques (dans le cas du coupe-papier : un manche de métal prolongé et affiné en une lame tranchante. A partir du moment où une chose a une essence définie, le comportement de cette chose est lui-même déterminé : la chose ne peut pas ne pas se comporter ou fonctionner de la façon dont elle se comporte ou fonctionne. Le rapport entre « essence définie » et « fonctionnement déterminé » est tout à fait clair dans le cas des outils, instruments ou ustensiles, c’est-à-dire de tous les objets techniques puisque l’essence de ceux-ci consiste en leur fonction (ce à quoi ils sont « utiles », ce sont des « outils ») : l’essence de coupe-papier, ou l’essence d’ouvre-bouteille, non seulement définit ce qu’est un coupe-papier, ou ce qu’est un ouvre-bouteille, mais détermine aussi le comportement de chacun de ces outils. Utilisé comme il se doit, un coupe-papier tranchera nécessairement l’enveloppe, ne pourra pas ne pas trancher l’enveloppe, et l’ouvre-bouteille tirera le bouchon de liège jusqu’à l’ouverture du goulot. 

Bref, un artefact n’est pas un sujet mais un objet, ce n’est pas un être libre (qui peut faire quelque chose ou ne pas le faire) mais un être strictement déterminé par ses propriétés. 


A l’inverse, un être qui est un sujet, un être qui n’est rien de défini (qui n’a donc pas d’essence), un sujet qui pense et qui se pense, est un être libre : c’est un être qui « peut ne pas », dont le comportement n’est pas déterminé et dont les désirs ne sont pas délimités. C’est un être qui pour ainsi dire décide de sa propre nature, de sa propre essence : un être qui est son propre « projet ». Le projet que tout sujet est - avec sa tra-jectoire et ses ob-jectifs, ses re-jets - est l’expression de son indéfinition, de son indétermination, de son illimitation (plus profondes que celles impliquées par la notion de libre-arbitre). 

Voir : projet, libre-arbitre, délibération, choix, modèle

Autres références : 

    • « essence », concevoir une essence / Feuerbach, L’essence du Christianisme, 19ème s.
    • l’idée, la chose : produire une chose à partir de son idée / Marx, Le Capital, 19ème s.
    • travail, oeuvre, action / Arendt, La condition de l’homme moderne, 20ème s.

lundi 24 février 2025/ il y a 3 ans, jour pour jour, l’armée Russe pénètre dans 4 nouveaux oblasts ukrainiens

Sartre, EH

essence, définition

l'exemple du coupe-papier est éclairant mais il risquerait de suggérer que définir une réalité revient, quelle que soit cette réalité (tire-bouchon, La Joconde ou une étoile), à dire sa fonction, son utilité.

tous les outils, ustensiles et autres instruments fabriqués par l'humain sont par principe définis par leur fonction.

Mais 1) tout artefact n'est pas un outil. l'oeuvre d'art n'est pas définie par une quelconque utilité. (cf. valeur absolue / valeur relative) 2) toute réalité n'est pas le résultat, le fruit d'une activité humaine : les êtres "physiques" au sens la langue grecque appelle "physis" la nature ne sont pas définis par leur fonction, mais par leur structure. NB : un raisonnement prétendument rationnel qui repose sur la considération d'un but, d'une fin, d'une utilité est un raisonnement téléologique. 


 

 

06 février 2025

Explication du texte de Sartre extrait de EH


05 février 2025

pour le mercredi 5 mars : 

lire, relire EH + la notion de "projet"

 

Explication du texte de Sartre extrait de EH


Thèse = une affirmation qui répond à la question posée par l'auteur.e

la thèse : il n'y a qu'un être pour qui "l'existence" n'est pas pré-définie, pré-déterminée, pré-délimitée par une "essence", chez qui "l'existence précède l'essence"

Question : L'humain a-t-il une essence? y a-t-il une nature humaine? L'humain peut-il être défini?


Thèmes

l'existence

la nature

la culture

et, en conclusion, une 4ème notion :

 Etapes (de l'argumentation de l'auteur.e): 

1. l'exemple du coupe-papier : comment certaines réalités viennent à l'existence... l'artisanat et l'artefact...: ces "êtres", ces réalités doivent leur existence , ... leur réalité, au fait qu'elles ont été préalablement pensées.  

l'outil est par définition un objet qu'il a fallu penser avant de faire exister puisqu'un outil est par principe défini par sa fonction (son utilité), ce que montre son appellation  (lave-vaisselle, etc.) : être utile c'est satisfaire un besoin, etc.

 

Dans un premier paragraphe, Sartre met en évidence la corrélation entre essence et existence à travers l'exemple d'un artefact pour mieux expliquer, dans un deuxième paragraphe, la logique d'un raisonnement qui déduirait l'existence des humaines à partir de leur conceptualisation préalable. Enfin, dans un dernier paragraphe, Sartre affirme sans le démontrer que sa thèse suppose la négation de l'existence d'un dieu créateur.   



 

 

 

 

 

 04 février 2025

Explication du texte de Sartre extrait de EH

 

Thèse = une affirmation qui répond à la question posée par l'auteur.e

Question : L'humain a-t-il une essence?

la thèse : il n'y a qu'un être pour qui "l'existence" n'est pas pré-définie, pré-déterminée, pré-délimitée par une "essence", chez qui "l'existence précède l'essence"

Thèmes : "l'existence humaine" et la culture

 

Etapes (de l'argumentation de l'auteur.e):




 

 

 

*22 janvier 2025

Dissertation / exercice : 

L'homme peut-il être défini? 

l'humain exerce sa capacité (rationnelle) de définition sur une infinité d'ob-jets. En témoignent le nombre et la diversité des sciences que les humains ont élaboré au cours des siècles. Chacune des sciences (ex : géométrie, géologie, géographie) est définie par son ob-jet (d'étude), ce qu'elle met, littéralement, sous ses yeux ou plus exactement "devant" elle.

L'humain prétendre faire la science de l'humain et donc vouloir définir l'humain. toutefois il se heurte à un problème insurmontable : comment pourrait-il être à la fois le su-jet et l'ob-jet de sa définition? 

Le problème est insurmontable ou, pourrait-on dire, il délivre sa propre solution : 

la définition de l'humain est la définition d'un être qui définit et se définit

ainsi dans l'article "homme" ou "humain" d'un dictionnaire, ne devrait-on pas trouver cette caractéristique mise au premier plan : l'humain est un être qui écrit l'article "humain" de ce dictionnaire?

 

C'est pourquoi il ne peut y avoir de majuscule au mot "humain", au mot "homme". 

De façon générale, l'usage de la majuscule correspond à une essentialisation : l'Art, la Culture, le Mal, la Peur, ...

L'usage de la majuscule renvoie à une essence, à une définition de la chose nommée  considérée dans ses caractéristiques essentielles.

Or nul humain ne peut dire l'essence de l'humain. Nul ne sait dire ce qu'est l'humain, raison pour laquelle certains auteurs, comme Heidegger, n'emploie pas le mot "homme" (cf/ Dasein, littéralement l'"être -là").


cf. Sophocle, Antigone : "parmi les choses deina l'humain est la chose la plus deinon"



 

 

 

L'ensemble de la réflexion de M-P repose sur un effort pour proposer une définition rigoureuse du mot "instinct" (l. 4-6, "développement instinctif") tout en montrant que la pensée de Freud ne doit pas être comprise à travers la notion d' "instinct" mais de ce que Freud lui-même nomme, dans Trois essais sur la théorie sexuelle, la "libido".

"un dispositif intérieur à l’organisme, qui assure, avec un minimum d’exercice, certaines réponses adaptées à certaines situations caractéristiques de l’espèce."

"intérieur" / extérieur => pas de réception, pas d'acquérir (le contraire de "in-né")

"dispositif" => "organisme" / organisation, agencement, des organes au sein d'un tout qu'on appelle "un corps"

 "habitude", "habileté" (habit, habitacle, habitat, habilitation...) : ce que j'ai (habere : avoir, haben, have, haber, avere, ...), ce que je pourrais cesser d'avoir (le perdre) et que je n'ai pas toujours eu : il m'a fallu l'ac-quérir (l'ac-quis / l'in-né)

l'habituel n'est pas l'instinctif

8 janvier 2025

Politique : 

  • régulation des naissances 
  • la représentation des corps, de leurs attraits, de leur charge érotique
  • la dénomination, les mots employés pour nommer l'amour que l'on fait : familiers, grossiers, dégradants ou non

 

     L'ensemble de la réflexion de M-P repose sur un effort pour proposer une définition rigoureuse du mot instinct tout en montrant que la pensée de Freud ne doit pas être comprise à travers la notion d' "instinct" mais de ce que Freud lui-même nomme, dans Trois essais sur la théorie sexuelle, la "libido".

 

 

l'exemple du comportement de la femelle tique décrit par Jakob von Uexkull (pour illustrer la définition de l'instinct donnée par Merleau-Ponty)



prés-ence : proximité / éloignement


 

é-ducation

lundi 25.11.24

modèles / construction sociale / la fabrique du consentement / la manipulation / la propagande / Edward Bernays le documentaire sur Arte

 

é-ducation

ex 

é-manciper

 


 

modèles : 

performance / compétitif / concurrence ( il n'y aura pas de place pour tous et toutes)

"robustesse"

modèles et personnages symboliques, qui incarnent des valeurs

 

l'in-né / l'acquis 

Acquisition : non pas ce que je suis, mais ce que j'ai, ce que j'ai maintenant, que je n'aurai peut-être pas toujours, que j'avais pas avant de l'acquérir


avoir = habere (cf. ang. have, haben...)

 

habit

habiter

habitacle 

habitude 

habileté

habilitation


mercredi 21.11.24

l 

culture : formé sur le participe passé du verbe latin colo-is-ere-cultum

agri-cole, arbori-cole : colere = habiter, col-oniser

cultur-isme, agriculture : colere = façonner, transformer (le corps propre, l'espace) 

culte : colere =honorer, célébrer (des valeurs qu'elles soient incarnées par un être, divin par exemple, par des institutions)

 

mode / modèle :  

mode de vie = les moyens pour-de vivre

Olivier Hamant, biologiste, conférence Tedx

 

 



jeudi 14.11.24

 mercredi 13.11.24

mettre en commun / partager 

cf. Hegel (fin 18ème- début 19ème) , Leçons sur les preuves de l'existence de Dieu 

Concernant certains biens, on ne les perd pas en les "donnant", en en transmettant la possession à d'autres que soi. 

le feu ne diminue pas du fait d'être transmis.

le feu au sens propre et au sens figuré : feu = lumière, chaleur (humaine), connaissance

s'agissant des connaissances, réflexions ou "vérités", non seulement on ne les perd pas en les transmettant = en les faisant com-prendre, mais on les "prend" encore plus pleinement en soi-même après les avoir fait prendre par autrui. Prendre = com-prendre.

l'ap-prentissage, la com-préhension ne consistent en des actes de prédation, de déprédation.

Arendt : la confusion que nous constatons aujourd'hui concernant la distinction entre "mettre en commun" et "partager" s'observe également, et donc logiquement, concernant la distinction entre "faire usage de" et "consommer" mais aussi concernant la distinction entre le public et le privé, le bien commun et les biens privés, l'espace public et l'espace privé (l'espace domestique ou espace marchand).

 

le politique / la politique : quelle différence? tout est ici une question d'usage des mots ... et de leur usage médiatique. La plupart du temps, souvent, trop souvent, les medias emploient le mot "politique", au féminin, pour désigner les rapports de force entre partis politiques (leurs influences, les personnalités politiques, les représentant.es des partis politiques, etc.), en bref : la vie partisane, l'influence des partis et des personnalités qui représentent ceux-ci. 

-> d'où l'usage du mot "politique" au masculin pour désigner le fait humain de la communauté (puisqu'au féminin le mot est souvent, trop souvent, employer pour décrire les vicissitudes de la vie des partis politiques)

D'où l'expression "le politique", qui invite à une réflexion sur les conditions à réunir pour qu'une communauté puisse exister, pour faire exister le commun - et pour préserver


le commun / le partage ... cf. Hannah Arendt (20ème s.), La condition de l'homme moderne (The human condition, 1957).

part-ti-e / ré-part-ir / part-ition / ap-part-enir / part-ir / dé-part / se dé-part-ir / part-uriente? / part-enaire / part-iciper / part-culier / com-part-iment

part-ition au sens politique (RDA / RFA, ...) 

remarque : aujourd'hui, serait-ce dû à l'influence des réseaux sociaux et aux usages induits par ceux-ci, la notion de "mise en commun" est confondue le plus souvent avec la notion de "partage".

ex : "partager une publication", to share (couper, ciseaux), "je voudrais te partager ma penser"

 

"obsolescence programmée" 

Günther Anders, De l'obsolescence de l'homme

consommer = consumer = détruire






mardi 12.11.24

le mot grec polis signifie "la communauté, le commun, la cité"

 

qu'est-ce qu'une "communauté"? qu'est-ce que le "commun"?

pour la plupart des habitant.es humain.es de la Terre, la communauté s'incarne (se matérialise) dans une vie citadine (cité, civile, citoyen -> le mot latin : civitas), dans une "ville". Il y a toutefois d'autres façons que la vie sédentaire et citadine de former une "communauté".

 

de-mand-er, com-mand-er, re-com-mand-er : ce radical permet d'éclaire la différence entre les communautés humaines et les colonies formées par d'autres vivants qu'humains. 

 

les autres vivants ne font pas face à l'exigence  d'obéir (le latin ob-audire: écouter ce qui est "devant"), c'est-à-dire l'exigence de "répondre" à une demande, voire un commandement ou une simple recommandation. 

Leurs comportements sont déterminés par leurs physiologies, leurs anatomies.

 

ermite 

société -> societas : alliance

 

entomologie

mardi 8.11.24

 


Auteur du "siècle des Lumières", Rousseau met en question la valeur des connaissances et de ses ...lumières :

"Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions, laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c'est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu'elle était la première année de ces mille ans. Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même? Il serait triste pour nous d'être forcés de convenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée, est la source de tous les malheurs de l'homme; que c'est elle qui le tire, à force de temps, de cette condition originaire, dans laquelle il coulerait des jours tranquilles et innocents; que c'est elle, qui faisait éclore avec les siècles ses lumières et ses erreurs, ses vices et ses vertus, le rend à la longue le tyran de lui-même et de la nature. Il serait affreux d'être obligés de louer comme un être bienfaisant celui qui le premier suggéra à l'habitant des rives de l'Orénoque l'usage de ces ais qu'il applique sur les tempes des enfants, et qui leur assurent du moins une partie de leur imbécillité, et de leur bonheur originel. »  

Rousseau, Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes (1755)

 

 

 

lundi 14.10.24


"la dissonance cognitive", un concept élaboré au 20ème par la psychologie sociale.

 

 

mercredi 8.10.24


« Connaître c’est analyser". 
Comment pourrait-on contester une affirmation devenue, notamment après un long apprentissage scolaire, une évidence... incontestable? 
D'abord en faisant remarquer que cette identité, cette égalité (cf."c'est"), masque la nature du rapport entre l'acte d' "analyser" et l'acte de "connaître". Entre "analyser" et "connaître" le rapport est celui entre la fin poursuivie et le moyen qui permet d'atteindre cette fin. 
Cette simple remarque a une double conséquence. 
Si nous convenons que l'analyse, "l'opération" (l. )  qui consiste à "analyser", n'est qu'un moyen en vue de la connaissance, dès lors nous pouvons commencer à envisager que la connaissance n'est pas en elle-même une fin ultime, une fin dernière, que la connaissance n'est elle-même qu'un moyen, donc une "opération", en vue d'une autre fin qu'elle-même. En bref, la "connaissance" n'aurait pas une valeur absolue, intrinsèque, seulement une valeur relative, extrinsèque. En ce sens, les notions de "pureté" et de "suffisance" ne peuvent s'appliquer à la connaissance.

  

H2O => 2H + O 

ana-lyser : 
ana- : à rebours
-lyser : luein (verbe grec) "délier", "dissoudre"
littéralement, analyser c'est délier ce qui, dans la réalité, est lié, relié. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
On le dit plus volontiers qu’on ne le justifie, car c’est un des traits de toute philosophie préoccupée du problème de la connaissance que l’attention qu’on y donne aux opérations du connaître entraîne la distraction à l’égard du sens du connaître. Au mieux, il arrive qu’on réponde à ce dernier problème par une affirmation de suffisance et de pureté du savoir. Et pourtant savoir pour savoir ce n’est guère plus sensé que manger pour manger, ou tuer pour tuer, ou rire pour rire, puisque c’est à la fois l’aveu que le savoir doit avoir un sens et le refus de lui trouver un autre sens que lui-même.
Si la connaissance est analyse ce n’est tout de même pas pour en rester là. Décomposer, réduire, expliquer, identifier, mesurer, mettre en équations, ce doit bien être un bénéfice du côté de l’intelligence puisque, manifestement, c’est une perte pour la jouissance. On jouit non des lois de la nature, mais de la nature, non des nombres, mais des qualités, non des relations mais des êtres. Et pour tout dire, on ne vit pas de savoir. Vulgarité ? Peut-être. Blasphème ? Mais en quoi ? De ce que certains hommes se sont voués à vivre pour savoir faut-il croire que l’homme ne vit vraiment que dans la science et par elle».

 mardi 7.10.24


Remarques, observations, questions sur le 7 octobre 2023 / 7 octobre 2024 : un an après.

jeudi 3.10.24


Canguilhem, La connaissance de la vie
introduction de l'explication de texte

 

 

 

 mercredi 2.10.24



Canguilhem, La connaissance de la vie
thèmes
thèse
question : Quel est "le sens du connaître" (l. 7)? Pourquoi voulons-nous savoir?
                quest-ion, quête, conquête,                     requête, quérir, en esp.                         querer : aimer, désirer 
 
étapes (étapes : arguments composant l'argumentation) 

1ère étape = 1er paragraphe : 
la distinction entre le comment (par quel chemin, en suivant quelle méth-ode) et le pourquoi (sens, valeur, ...) 
distinguer = dire A n'est pas B

la hiérarchie entre la valeur du savoir et les procédés permettant de produire du savoir
Hiérarchiser = dire la valeur de A est plus grande que celle de B / 
hiérarchiser c'est aussi introduire un rapport de condition à conditionné, bref une relation de conditionnement : il ne peut y avoir B qu'à la condition qu'il y ait A
Un "problème technique" ne se pose (ne devrait pouvoir se poser) que si on a préalablement répondu à la question axiologique  (le mot grec axios siggnifie "valeur")  : il n'y a la question "comment (faire) ?" que si on a pu, d'abord, répondre à la question "pourquoi faire (au sens de "au nom de quoi le faire", cf. les 3 acceptions de l'adverbe "pourquoi" : à cause de quoi > EXPLIQUER , en vue de quoi > COMPRENDRE, au nom de quoi > JUSTIFIER)
 

« Connaître c’est analyser. On le dit plus volontiers qu’on ne le justifie, car c’est un des traits de toute philosophie préoccupée du problème de la connaissance que l’attention qu’on y donne aux opérations du connaître entraîne la distraction à l’égard du sens du connaître. Au mieux, il arrive qu’on réponde à ce dernier problème par une affirmation de suffisance et de pureté du savoir. Et pourtant savoir pour savoir ce n’est guère plus sensé que manger pour manger, ou tuer pour tuer, ou rire pour rire, puisque c’est à la fois l’aveu que le savoir doit avoir un sens et le refus de lui trouver un autre sens que lui-même.
Si la connaissance est analyse ce n’est tout de même pas pour en rester là. Décomposer, réduire, expliquer, identifier, mesurer, mettre en équations, ce doit bien être un bénéfice du côté de l’intelligence puisque, manifestement, c’est une perte pour la jouissance. On jouit non des lois de la nature, mais de la nature, non des nombres, mais des qualités, non des relations mais des êtres. Et pour tout dire, on ne vit pas de savoir. Vulgarité ? Peut-être. Blasphème ? Mais en quoi ? De ce que certains hommes se sont voués à vivre pour savoir faut-il croire que l’homme ne vit vraiment que dans la science et par elle».

    mardi 1er octobre 24

le cours n'a pas eu lieu : journée de grève nationale pour la défense des services publics


 lundi 2.10.24


dans l'introduction

(pour comprendre un texte en général) 

Thèmes (notions) :  La connaissance et la morale

        

Thèse : la réponse à la question que s'est posée Canguilhem

nous ne savons pas pourquoi .../ nous ne cherchons pas à savoir ...  / nous ne voulons pas savoir pourquoi nous voulons savoir : nous prétendons vouloir acquérir toutes sortes de connaissances MAIS nous refusons d'acquérir cette connaissance qui cependant donne sens à toutes les autres acquisitions de connaissance : la valeur de la connaissance (pourquoi il faut être sachant.e plutôt qu'ignorant.e)


Question : 

 

Etapes de l'argumentation  :

 

 

mercredi 25.09.24

 

cf. G. Canguilhem, La connaissance de la vie (mi-20ème s.)

ne pas savoir ce que je dois faire de ce que je sais...tout le problème de savoir/sagesse qu'on retrouve dans l'étude de  ces notions du programme :

La connaissance

La science

La raison (rationnel / raisonnable)

La morale

la culture (la culture envisagée comme rempart contre la barbarie... peut-être menacée elle-même d'abriter en son sein la pire des barbaries)

 

le "pourquoi" du savoir -> les 3 acceptions de l'adverbe : 

à cause de quoi -> expliquer (en rapportant l'effet à sa cause)

en vue de quoi -> comprendre (en rapportant le moyen à sa fin, au but poursuivi)

au nom de quoi -> justifier (en rapportant le but poursuivi à une valeur, une des six valeurs : BBBVJS) 

 

lundi 23.09.24

 -logie-> le mot grec logos (raison-langage)... tant de sciences, tant d'objets dont les humains "font" la science, sur lesquels les humains tiennent un discours rationnel... tant de "quoi" (le "quoi" pour désigner l'objet à connaître, l'objet dont on veut "faire" la science) ... tant de "quoi" sans cependant savoir "pourquoi" on veut connaître ces choses, ces objets, ces "quoi".



jeudi 19.09.24

Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »



lecture de l'extrait de La connaissance de la vie de Georges Canguilhem... et début d'analyse.

 

 

mercredi 18.09.24

Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »



 les 3 verbes latins : saperecognoscerescire

cognoscere : connaître, con-naître. Paul Claudel (20è. s.), Art Poétique, "Traité de la co-naissance". 

Jankélévitch, La mort (le non-être avant la naissance, pas seulement après la mort)

 

sapere savoir/ saveur : goûter, le goût = l'un des 5 sens (portée sensorielle de l'acte de "savoir")



la réflexion de Paul Claudel fait dire au verbe "connaître" ce que celui-ci ne dit pas, ne dit pas selon l'étymologie (latine) du verbe "connaître". Si, selon Paul Claudel et son "traité de la co-naissance", l'acte de connaître consiste en une double (cf. "co" = com, con = cum : avec) naissance, c'est au sens où 1) le sujet de la connaissance (la personne qui acquiert la connaissance) est changé par la connaissance qu'il acquiert, il est transformé par cette connaissance, en bref il renaît, il "naît" autre qu'il n'était.

2) l'objet lui-même (la chose connue) naît, non pas en lui-même, "en soi", mais pour le sujet qui soudain, enfin, prend connaissance de a) l'existence de cet objet b) de ce qu'est cet objet.




mardi 17.09.24

Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »


1) savoir, sapience (sagesse), saveur / homo sapiens

"avoir du goût"

sens subjectif :

sens objectif : 

la peur des ennemis

l'amour de dieu

"un amour de Swann" ALRDTP Proust

 

jeudi 12.09.24


“Le plus important pour moi maintenant” (suite)

Faire ef-fet


mercredi 11.09.24


“Le plus important pour moi maintenant”

 

"le plus im-port-ant"  

la portée / porter (fond-ement-al)

valeur relative / valeur absolue

la valeur relative = la valeur de quelque chose (un outil, ustensile, quelque chose donc d'utile...) est relative quand celle-ci n'est qu'un moyen qui permet d'atteindre un but, une fin, le moyen étant en relation avec la fin qu'il permet d'atteindre.

ex : une paire de ciseaux / moyen / intermédiaire / médiation  

lundi 9.09.24

Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »


1) savoir, sapience (sagesse), saveur / homo sapiens

Enjeu d’une réflexion sur l’étymologie du verbe « savoir »… sachant que le verbe latin sapere entre dans le nom, Homo sapiens, qui nous définit zoologiquement, paléoanthropologiquement. Dans l’histoire des hominidés, notre humanité présente se définit par le fait que nous sommes des homo sapiens : sapere dit notre actuelle humanité, dit en quoi nous sommes des humains.

« Sapiens » est pour ainsi dire notre nom : le mot dit comment nous nous appelons. Il est donc important de comprendre ce que veut dire être “un sapiens” ou … même être sapiens !

Or le verbe sapere ne renvoie pas à la notion de connaissance en elle-même, mais plutôt à un certain rapport à la connaissance, un rapport de la connaissance à l’action : le rapport entre connaître et faire. 

2 perspectives : la connaissance + la morale, la politique.

Savoir et faire, ce que me « fait » le fait de savoir, ce que le fait de savoir me fait faire.

La notion : l’Anthropocène, période géologique.


5.09.24

Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »

le verbe grec “philein

L’adjectif grec “sophos” : habile, en possession certes d'un savoir qui, toutefois, consiste principalement en un savoir-faire. Certes, le mot s'applique dans l'Antiquité aux intellectuels  mais il concerne initialement l'artisan qui fait son ouvrage (une charpente, une coque = une toiture ou un bateau).

4.09.24

Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »

étymologie du mot philo-sophie : 

le mot grec philein : aimer intensément, passionnément -> amour d'une personne pour une autre, l'amitié, défense d'une cause 

Philippe, philatéliste, philanthrope, 

le vocabulaire de la psychiatrie s'est emparé de ce radical grec pour caractériser le lien qui unit une pulsion à son objet, suggérant ainsi qu'il s'agit d'une cause psychique produisant nécessairement* ses effets (... "c'est plus fort que moi"...) .

Liste des mots contenant le suffixe -philie

* “nécessité” : au sens strict, le mot signifie la négation de la “possibilité” (ce qui ne signifie pas… l’impossibilité !). Par exemple, à 100° l’eau ne peut pas ne pas bouillir (à 100° l’ébullition de l’eau n’est pas une possibilité - ni, bien sûr, une impossibilité - c’est une nécessité).

NB : nécessité et fatalité (fat-al, fa-ble, inef-fab-le, en-fance) : les cultures humaines habillent de sens (croire en un décret divin signant la mort “fatale” des mortel.les) le fait brut de la mort inévitable (mourir est l’effet nécessaire du fait d’être né.e : qui est né.e ne peut pas ne pas mourir… sauf les dieux et déesses de la mythologie grecque qui, sans être éternel.les, sont néanmoins immortel.les : ils et elles sont né.es sans cependant être déterminé.es à mourir - une caractéristique incohérente selon les critères des trois religions monothéistes : christianisme, islam, judaïsme).

 3.09.24


Programme (3 “perspectives” et 17 notions)

Baccalauréat (sujets juin 2024)


——————— déroulé général du cours —————-


Philosophia, « amour de la sagesse »


1) savoir, sapience (sagesse), saveur / homo sapiens


 les 3 verbes latins : saperecognoscerescire


  savoir et faire : ce que savoir me fait / goût et dégoût (indignation)


2) « dissonance cognitive »


→ faire sans savoir


→ savoir sans faire (“dissonance cognitive” cf. Leon Festinger, psychosociologue américain, 20ème s.)



3) sciences et philosophie


→  l’objet d’une connaissance, d’une science, d’une “logie” : le “quoi” (la classification des sciences / leurs objets)

→  l’objectif, la fin, le sens d’une connaissance : le pourquoi, c’est-à-dire le “quoi” d’un désir (le verbe grec philein)


Conclusion : théorie “et” pratique