L'ensemble
de la réflexion de M-P repose sur un effort pour proposer une
définition rigoureuse du mot "instinct" (l. 4-6, "développement instinctif") tout en montrant que la pensée de
Freud ne doit pas être comprise à travers la notion d' "instinct" mais
de ce que Freud lui-même nomme, dans Trois essais sur la théorie sexuelle, la "libido".
"un dispositif intérieur à l’organisme, qui assure, avec un minimum d’exercice, certaines réponses adaptées à certaines situations caractéristiques de l’espèce."
"intérieur" / extérieur => pas de réception, pas d'acquérir (le contraire de "in-né")
"dispositif" => "organisme" / organisation, agencement, des organes au sein d'un tout qu'on appelle "un corps"
"habitude", "habileté" (habit, habitacle, habitat, habilitation...) : ce que j'ai (habere : avoir, haben, have, haber, avere, ...), ce que je pourrais cesser d'avoir (le perdre) et que je n'ai pas toujours eu : il m'a fallu l'ac-quérir (l'ac-quis / l'in-né)
l'habituel n'est pas l'instinctif
8 janvier 2025
Politique :
- régulation des naissances
- la représentation des corps, de leurs attraits, de leur charge érotique
- la dénomination, les mots employés pour nommer l'amour que l'on fait : familiers, grossiers, dégradants ou non
L'ensemble de la réflexion de M-P repose sur un effort pour proposer une définition rigoureuse du mot instinct tout en montrant que la pensée de Freud ne doit pas être comprise à travers la notion d' "instinct" mais de ce que Freud lui-même nomme, dans Trois essais sur la théorie sexuelle, la "libido".
l'exemple du comportement de la femelle tique décrit par Jakob von Uexkull (pour illustrer la définition de l'instinct donnée par Merleau-Ponty)
prés-ence : proximité / éloignement
é-ducation
lundi 25.11.24
modèles / construction sociale / la fabrique du consentement / la manipulation / la propagande / Edward Bernays le documentaire sur Arte
é-ducation
ex
é-manciper
modèles :
performance / compétitif / concurrence ( il n'y aura pas de place pour tous et toutes)
"robustesse"
modèles et personnages symboliques, qui incarnent des valeurs
l'in-né / l'acquis
Acquisition : non pas ce que je suis, mais ce que j'ai, ce que j'ai maintenant, que je n'aurai peut-être pas toujours, que j'avais pas avant de l'acquérir
avoir = habere (cf. ang. have, haben...)
habit
habiter
habitacle
habitude
habileté
habilitation
mercredi 21.11.24
l
culture : formé sur le participe passé du verbe latin colo-is-ere-cultum
agri-cole, arbori-cole : colere = habiter, col-oniser
cultur-isme, agriculture : colere = façonner, transformer (le corps propre, l'espace)
culte : colere =honorer, célébrer (des valeurs qu'elles soient incarnées par un être, divin par exemple, par des institutions)
mode / modèle :
mode de vie = les moyens pour-de vivre
Olivier Hamant, biologiste, conférence Tedx
jeudi 14.11.24
mercredi 13.11.24
mettre en commun / partager
cf. Hegel (fin 18ème- début 19ème) , Leçons sur les preuves de l'existence de Dieu
Concernant certains biens, on ne les perd pas en les "donnant", en en transmettant la possession à d'autres que soi.
le feu ne diminue pas du fait d'être transmis.
le feu au sens propre et au sens figuré : feu = lumière, chaleur (humaine), connaissance
s'agissant des connaissances, réflexions ou "vérités", non seulement on ne les perd pas en les transmettant = en les faisant com-prendre, mais on les "prend" encore plus pleinement en soi-même après les avoir fait prendre par autrui. Prendre = com-prendre.
l'ap-prentissage, la com-préhension ne consistent en des actes de prédation, de déprédation.
Arendt : la confusion que nous constatons aujourd'hui concernant la distinction entre "mettre en commun" et "partager" s'observe également, et donc logiquement, concernant la distinction entre "faire usage de" et "consommer" mais aussi concernant la distinction entre le public et le privé, le bien commun et les biens privés, l'espace public et l'espace privé (l'espace domestique ou espace marchand).
le politique / la politique : quelle différence? tout est ici une question d'usage des mots ... et de leur usage médiatique. La plupart du temps, souvent, trop souvent, les medias emploient le mot "politique", au féminin, pour désigner les rapports de force entre partis politiques (leurs influences, les personnalités politiques, les représentant.es des partis politiques, etc.), en bref : la vie partisane, l'influence des partis et des personnalités qui représentent ceux-ci.
-> d'où l'usage du mot "politique" au masculin pour désigner le fait humain de la communauté (puisqu'au féminin le mot est souvent, trop souvent, employer pour décrire les vicissitudes de la vie des partis politiques)
D'où l'expression "le politique", qui invite à une réflexion sur les conditions à réunir pour qu'une communauté puisse exister, pour faire exister le commun - et pour préserver.
le commun / le partage ... cf. Hannah Arendt (20ème s.), La condition de l'homme moderne (The human condition, 1957).
part-ti-e / ré-part-ir / part-ition / ap-part-enir / part-ir / dé-part / se dé-part-ir / part-uriente? / part-enaire / part-iciper / part-culier / com-part-iment
part-ition au sens politique (RDA / RFA, ...)
remarque : aujourd'hui, serait-ce dû à l'influence des réseaux sociaux et aux usages induits par ceux-ci, la notion de "mise en commun" est confondue le plus souvent avec la notion de "partage".
ex : "partager une publication", to share (couper, ciseaux), "je voudrais te partager ma penser"
"obsolescence programmée"
Günther Anders, De l'obsolescence de l'homme
consommer = consumer = détruiremardi 12.11.24
le mot grec polis signifie "la communauté, le commun, la cité"
qu'est-ce qu'une "communauté"? qu'est-ce que le "commun"?
pour la plupart des habitant.es humain.es de la Terre, la communauté s'incarne (se matérialise) dans une vie citadine (cité, civile, citoyen -> le mot latin : civitas), dans une "ville". Il y a toutefois d'autres façons que la vie sédentaire et citadine de former une "communauté".
de-mand-er, com-mand-er, re-com-mand-er : ce radical permet d'éclaire la différence entre les communautés humaines et les colonies formées par d'autres vivants qu'humains.
les autres vivants ne font pas face à l'exigence d'obéir (le latin ob-audire: écouter ce qui est "devant"), c'est-à-dire l'exigence de "répondre" à une demande, voire un commandement ou une simple recommandation.
Leurs comportements sont déterminés par leurs physiologies, leurs anatomies.
ermite
société -> societas : alliance
entomologie
mardi 8.11.24
Auteur du "siècle des Lumières", Rousseau met en question la valeur des connaissances et de ses ...lumières :
"Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions, laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c'est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l'aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu'elle était la première année de ces mille ans. Pourquoi l'homme seul est-il sujet à devenir imbécile? N'est-ce point qu'il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n'a rien acquis et qui n'a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l'homme reperdant par la vieillesse ou d'autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même? Il serait triste pour nous d'être forcés de convenir, que cette faculté distinctive, et presque illimitée, est la source de tous les malheurs de l'homme; que c'est elle qui le tire, à force de temps, de cette condition originaire, dans laquelle il coulerait des jours tranquilles et innocents; que c'est elle, qui faisait éclore avec les siècles ses lumières et ses erreurs, ses vices et ses vertus, le rend à la longue le tyran de lui-même et de la nature. Il serait affreux d'être obligés de louer comme un être bienfaisant celui qui le premier suggéra à l'habitant des rives de l'Orénoque l'usage de ces ais qu'il applique sur les tempes des enfants, et qui leur assurent du moins une partie de leur imbécillité, et de leur bonheur originel. »
Rousseau,
Discours sur l'origine de l'inégalité parmi les hommes
(1755)
lundi 14.10.24
mercredi 8.10.24
H2O => 2H + O
mardi 7.10.24
Remarques, observations, questions sur le 7 octobre 2023 / 7 octobre 2024 : un an après.
jeudi 3.10.24
mercredi 2.10.24
mardi 1er octobre 24
le cours n'a pas eu lieu : journée de grève nationale pour la défense des services publics
lundi 2.10.24
dans l'introduction
(pour comprendre un texte en général)
Thèmes (notions) : La connaissance et la morale
Thèse : la réponse à la question que s'est posée Canguilhem
nous ne savons pas pourquoi .../ nous ne cherchons pas à savoir ... / nous ne voulons pas savoir pourquoi nous voulons savoir : nous prétendons vouloir acquérir toutes sortes de connaissances MAIS nous refusons d'acquérir cette connaissance qui cependant donne sens à toutes les autres acquisitions de connaissance : la valeur de la connaissance (pourquoi il faut être sachant.e plutôt qu'ignorant.e)
Question :
Etapes de l'argumentation :
mercredi 25.09.24
cf. G. Canguilhem, La connaissance de la vie (mi-20ème s.)
ne pas savoir ce que je dois faire de ce que je sais...tout le problème de savoir/sagesse qu'on retrouve dans l'étude de ces notions du programme :
La connaissance
La science
La raison (rationnel / raisonnable)
La morale
la culture (la culture envisagée comme rempart contre la barbarie... peut-être menacée elle-même d'abriter en son sein la pire des barbaries)
le "pourquoi" du savoir -> les 3 acceptions de l'adverbe :
à cause de quoi -> expliquer (en rapportant l'effet à sa cause)
en vue de quoi -> comprendre (en rapportant le moyen à sa fin, au but poursuivi)
au nom de quoi -> justifier (en rapportant le but poursuivi à une valeur, une des six valeurs : BBBVJS)
lundi 23.09.24
-logie-> le mot grec logos (raison-langage)... tant de sciences, tant d'objets dont les humains "font" la science, sur lesquels les humains tiennent un discours rationnel... tant de "quoi" (le "quoi" pour désigner l'objet à connaître, l'objet dont on veut "faire" la science) ... tant de "quoi" sans cependant savoir "pourquoi" on veut connaître ces choses, ces objets, ces "quoi".
jeudi 19.09.24
Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »
→ lecture de l'extrait de La connaissance de la vie de Georges Canguilhem... et début d'analyse.
mercredi 18.09.24
Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »
→ les 3 verbes latins : sapere, cognoscere, scire
cognoscere : connaître, con-naître. Paul Claudel (20è. s.), Art Poétique, "Traité de la co-naissance".
Jankélévitch, La mort (le non-être avant la naissance, pas seulement après la mort)
sapere savoir/ saveur : goûter, le goût = l'un des 5 sens (portée sensorielle de l'acte de "savoir")
la réflexion de Paul Claudel fait dire au verbe "connaître" ce que celui-ci ne dit pas, ne dit pas selon l'étymologie (latine) du verbe "connaître". Si, selon Paul Claudel et son "traité de la co-naissance", l'acte de connaître consiste en une double (cf. "co" = com, con = cum : avec) naissance, c'est au sens où 1) le sujet de la connaissance (la personne qui acquiert la connaissance) est changé par la connaissance qu'il acquiert, il est transformé par cette connaissance, en bref il renaît, il "naît" autre qu'il n'était.
2) l'objet lui-même (la chose connue) naît, non pas en lui-même, "en soi", mais pour le sujet qui soudain, enfin, prend connaissance de a) l'existence de cet objet b) de ce qu'est cet objet.
mardi 17.09.24
Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »
1) savoir, sapience (sagesse), saveur / homo sapiens
"avoir du goût"
sens subjectif :
sens objectif :
la peur des ennemis
l'amour de dieu
"un amour de Swann" ALRDTP Proust
jeudi 12.09.24
“Le plus important pour moi maintenant” (suite)
Faire ef-fet
mercredi 11.09.24
“Le plus important pour moi maintenant”
"le plus im-port-ant"
la portée / porter (fond-ement-al)
valeur relative / valeur absolue
la valeur relative = la valeur de quelque chose (un outil, ustensile, quelque chose donc d'utile...) est relative quand celle-ci n'est qu'un moyen qui permet d'atteindre un but, une fin, le moyen étant en relation avec la fin qu'il permet d'atteindre.
ex : une paire de ciseaux / moyen / intermédiaire / médiation
lundi 9.09.24
Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »
1) savoir, sapience (sagesse), saveur / homo sapiens
Enjeu d’une réflexion sur l’étymologie du verbe « savoir »… sachant que le verbe latin sapere entre dans le nom, Homo sapiens, qui nous définit zoologiquement, paléoanthropologiquement. Dans l’histoire des hominidés, notre humanité présente se définit par le fait que nous sommes des homo sapiens : sapere dit notre actuelle humanité, dit en quoi nous sommes des humains.
« Sapiens » est pour ainsi dire notre nom : le mot dit comment nous nous appelons. Il est donc important de comprendre ce que veut dire être “un sapiens” ou … même être sapiens !
Or le verbe sapere ne renvoie pas à la notion de connaissance en elle-même, mais plutôt à un certain rapport à la connaissance, un rapport de la connaissance à l’action : le rapport entre connaître et faire.
2 perspectives : la connaissance + la morale, la politique.
Savoir et faire, ce que me « fait » le fait de savoir, ce que le fait de savoir me fait faire.
La notion : l’Anthropocène, période géologique.
5.09.24
Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »
le verbe grec “philein”
L’adjectif grec “sophos” : habile, en possession certes d'un savoir qui, toutefois, consiste principalement en un savoir-faire. Certes, le mot s'applique dans l'Antiquité aux intellectuels mais il concerne initialement l'artisan qui fait son ouvrage (une charpente, une coque = une toiture ou un bateau).
4.09.24
Suite du cours sur « Philosophia, amour de la sagesse »
étymologie du mot philo-sophie :
le mot grec philein : aimer intensément, passionnément -> amour d'une personne pour une autre, l'amitié, défense d'une cause
Philippe, philatéliste, philanthrope,
le vocabulaire de la psychiatrie s'est emparé de ce radical grec pour caractériser le lien qui unit une pulsion à son objet, suggérant ainsi qu'il s'agit d'une cause psychique produisant nécessairement* ses effets (... "c'est plus fort que moi"...) .
Liste des mots contenant le suffixe -philie
* “nécessité” : au sens strict, le mot signifie la négation de la “possibilité” (ce qui ne signifie pas… l’impossibilité !). Par exemple, à 100° l’eau ne peut pas ne pas bouillir (à 100° l’ébullition de l’eau n’est pas une possibilité - ni, bien sûr, une impossibilité - c’est une nécessité).
NB : nécessité et fatalité (fat-al, fa-ble, inef-fab-le, en-fance) : les cultures humaines habillent de sens (croire en un décret divin signant la mort “fatale” des mortel.les) le fait brut de la mort inévitable (mourir est l’effet nécessaire du fait d’être né.e : qui est né.e ne peut pas ne pas mourir… sauf les dieux et déesses de la mythologie grecque qui, sans être éternel.les, sont néanmoins immortel.les : ils et elles sont né.es sans cependant être déterminé.es à mourir - une caractéristique incohérente selon les critères des trois religions monothéistes : christianisme, islam, judaïsme).
3.09.24
Programme (3 “perspectives” et 17 notions)
Baccalauréat (sujets juin 2024)
——————— déroulé général du cours —————-
Philosophia, « amour de la sagesse »
1) savoir, sapience (sagesse), saveur / homo sapiens
→ les 3 verbes latins : sapere, cognoscere, scire
→ savoir et faire : ce que savoir me fait / goût et dégoût (indignation)
2) « dissonance cognitive »
→ faire sans savoir
→ savoir sans faire (“dissonance cognitive” cf. Leon Festinger, psychosociologue américain, 20ème s.)
3) sciences et philosophie
→ l’objet d’une connaissance, d’une science, d’une “logie” : le “quoi” (la classification des sciences / leurs objets)
→ l’objectif, la fin, le sens d’une connaissance : le pourquoi, c’est-à-dire le “quoi” d’un désir (le verbe grec philein)
Conclusion : théorie “et” pratique