C.-O. Verseau professeur agrégé de philosophie

PRISE DE NOTES THLPHI 1

pour le  jeudi 17.10.24

lire deux textes : 

 

  lundi 14.10.24

 "tenir un propos"

pro-pos : un propos doit être posé sur, doit reposer sur (un raisonnement, une argumentation), c'est la condition de sa cohérence, sa "construction" (rationnelle... "logique" => logos : raison et langage, mot, paroles articulées, discours, science... ) 

 

"tenir" : déjà "avoir", être en possession de (d'un savoir-faire), avoir la maîtrise de, ... savoir ce qu'on dit

tenir un propos, le faire reposer sur une argumentation ou sur une preuve (en invoquant un fait réellement survenu) c'est s'obliger à en répondre (je devrai répondre demain des propos que j'ai tenus aujourd'hui...)


responsabilité => répondre de


prouver, montrer/ démontrer

la preuve : nos pensées, nos affirmations (discours) sont confrontées à un élément qui n'est plus de l'ordre du discours ou de la pensée (c'est-à-dire de quelque chose qui relève et dépend des sujets pensants, parlants, bref des êtres humains), qui renvoie à la réalité, au réel indépendant de ce que nous en disons, de ce que nous en pensons.


la démonstration : une pensée, un énoncé, s'accorde avec d'autres pensées, d'autres énoncés. C'est ce qu'on appelle la cohérence d'un discours. Or la cohérence d'un discours ne garantit pas sa vérité : c'est-à-dire son accord avec la réalité elle-même. 

Jean-Claude Romand ... une construction de mensonges cf. Florence Aubenas Double vie

+ Sonia Kronlund Kronlund, Sonia / documentariste, journaliste, écrivaineL’homme aux mille visages

Spinoza, Pensées métaphysiques




 

 

 

  jeudi 03.10.24

 

!!! ce lundi 7 : DS sur la Non-subjectivité

Critère pour dire qu'il y a / qu'il n'y a pas de sujet (malgré l'emploi du pronom "je" ou malgré l'emploi, dans la pseudo-adresse, du pronom "vous") : un acte, un seul acte, quasi un geste* = parler à

sentiment de solitude d'un.e locuteur.e qui a l'impression que sa parole à autant d'effet que s'il, si elle "pissait dans un violon", l'impression que son allocutaire (la personne à qui elle s'adresse) "s'en ballec" ou ..."s'en bat les ovaires" ... voire s'en bat les steacks

cf. Benvéniste pas de locuteur ou locutrice sans un.e allocutaire (quelqu'un.e à qui la parole est adressée)

Benvéniste : 

  • abeille / humains ... le texte ici
  • être un je => dire je => dire "je" à un "tu" ... le texte

 

 

la fonction phatique de certaines paroles, ces paroles (comme le "Allo" de mon allocutaire qui, au téléphone, me signifie que la personne à qui je parle est prête à m'écouter) 

 

 

 

  lundi 30.09.24

 remise des copies "Portrait de soi avant" 

 l'emploi du mot (pronom personnel) "je" vidé de toute subjectivité. 

Sur quel critère affirmer qu'il n'y a pas de subjectivité? Pourquoi affirme qu'on (nous, les humains) ne parle pas aux robots?

Parler de, parler à cf. Benvéniste, Problèmes de linguistique générale

Descartes, Lettre au Marquis de Newcastle (mi-17ème s.) : "parler" = "parler à propos de"

pro-pos => poser pour, à l'intention de, vers... con-vers-ation (le verbe latin vertere, versum)

PARLER = S'ADRESSER 

Le sens d'une parole : sens en quel ... sens? ici : direction, orientation (le "à qui) ...

Paul Claudel, Art Poétique : "Le temps est le sens de la vie (sens comme on dit : )"



 

 

lundi 23.09.24

Le surgissement de la conscience n'est pas un événement puisque c'est ce "surgissement" qui rend possible tout événement en tant que tel. 

Pour qu'il y ait "événement", pour qu'il y ait un événement proprement dit, il faut un sujet, un.e quelqu'un.e, un je, vers qui cet "é-vénement" vient. De même qu'il faut un "me", un "moi", donc un "je", pour que quelque chose ar-rive (le "je" est la rive que rejoint ce qui ar-rive).

A l'inverse, quand les choses "se passent", "ont lieu", "se produisent", alors qu'il n'y a pas un sujet vers qui ces choses viennent, à qui ces choses adviennent, dans ce cas il n'y a pas d'événement à proprement parler.

La notion d' "après coup" en psychanalyse (Sigmund Freud, co-fondateur de la psychanalyse)

jeudi 19.09.24

retour sur la 2ème question de l'écrit à remettre ce jeudi 19 : qu'est-ce qu'un "faux je"? 

le "je" d'un.e comédien.ne est-il un faux "je"?

 

 

lundi 16.09.24

1) Un, une parmi d’autres [suite]

étude de l'extrait de Baudelaire de Jean-Paul Sartre

Le philosophe cherchant le discernement d'un romancier (Richard Hugues, auteur de Un cyclone à la Jamaïque) tout en écrivant sur le "moi" d'un poète (Charles Baudelaire) pour entrer dans l'analyse de la "conscience de soi". 

Pourquoi? Pourquoi serait-il si malaisé de conceptualiser le "soi", la "conscience de soi, ce que veut dire "être soi" et ce qu'implique "être soi"?

Parce que le simple est aussi le fondamental, c'est-à-dire ce qui se tient "au fond" et qui porte tout le reste, ce qui constitue le fondement, la fondation. 

(ce que nous disons de la conscience de soi, Augustin d'Hippone le disait, au 5ème de l'ère commune, du temps dans ses Confessions :  "Qu'est‑ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus. Pourtant, je le déclare hardiment, je sais que si rien ne passait, il n'y aurait pas de temps passé ; que si rien n'arrivait, il n'y aurait pas de temps à venir ; que si rien n'était, il n'y aurait pas de temps présent.")

le simple, le fondamental : je suis un Je avant la conscience d'être un Je. Mais tout change dès lors que je prends conscience d'être un Je. 

La pudeur (nudité), la peur, l'angoisse.

nager au sens de flotter

respirer

je m'appelle





chacun, chacune est déjà soi ava




cf. la nouvelle de Borgès, L'autre


jeudi 12.09.24

1) Un, une parmi d’autres [suite]


le film Danielle (2013) d'Anthony Corniello



écrit pour le jeudi 19 :

- emploi du pronom je par une voix synthétisée (ou, à l’écrit, par une “intelligence” artificielle), ne correspondant donc à aucune subjectivité

- “un portrait de soi avant”, (soi auparavant : il y 6 mois, 1 an, 5 ans (selon votre choix)

cf. Borgès, la nouvelle L'autre (1975)


lundi 09.09.24

1) Un, une parmi d’autres


  articulation entre les programmes de Première et de Terminale

 

le mouvement de l'individuel vers le collectif, le commun, la communauté

 

dans le programme de Première, tout ce qui a trait à la "parole" implique aussi, inséparablement, l'individu, le subjectif (car c'est toujours quelqu'un ou quelqu'une qui prend la parole :  parler est un acte qui implique un agent, un auteur, un sujet)


alt -er- ité

     -er-nance

     -er-native

     -er-cation

     -er-ation

     -r-uisme

 

l'alterité : pas seulement entre l'autre et soi, entre alter ego et ego, mais aussi "entre" soi et soi-même. 

A travers le temps par exemple, dans un changement, une alt-ération de soi-même.

cf. le film Danielle (2013) d'Anthony Corniello

 

jeudi 5.09.24

Le baccalauréat / sujets du 19 juin et du 20 juin 2024

La recherche de soi


ego, alter ego

la subjectivité, l’altérité 

la partie et le tout


1) Un, une parmi d’autres


  articulation entre les programmes de Première et de Terminale


en Terminale

La recherche de soi

Education, transmission, émancipation

Les expressions de la sensibilité

Les métamorphoses du moi


l’Humanité en question

Créations, continuités, ruptures

Histoire et violence

L’humain et ses limites


                                        en Première

Les pouvoirs de la parole

L’art de la parole

L’autorité de la parole

Les séductions de la parole

Les représentations du monde

Découverte du monde 

                                                    et diversité des cultures

Décrire, figurer, imaginer

L’homme et l’animal

 

"émancipation " -> devenir soi -> "enfance" (in-fantia : état d'une personne qui "ne parle pas" ou qui n'a pas la parole, à qui on ne donne pas la parole, "qui n'a pas voix au chapitre")

 

  articulation entre les programmes de Première et de Terminale : à travers ces deux années, ces deux programmes, c'est-à-dire entre les deux parties (semestres) de chaque année, on observe un même "mouvement", un même passage de l'individuel (le soi, le moi, la "parole") vers le collectif, la communauté, autrement dit un passage de la partie vers le tout (le "tout" du "monde", la totalité de "l'humanité").

 

la partie et le tout

ego, alter ego

la subjectivité, l’altérité 


"recherche de soi" -> recherche "du" soi au sens où le programme évoque par ailleurs "les métamorphoses du moi"

Dans tout ce programme il est question du concept (de la notion) du "soi", du "moi", du "je". 

 

Auguste Comte, Cours de philosophie positive : "L'humanité est composée de plus de morts (de mortes!) que de vivants (de vivantes!)."

quantitativement : ... évident !

qualitativement : mes prises de position (mes convictions) se nourrissent voire se réfèrent explicitement à d'autres prises de position (passées), les prises de position d'autres que moi-même.

 

"altérité", "alternance" (alterner), "alternative", altercation, altérer (= changer ->, altruisme



—————— déroulé général du cours —————


La recherche de soi


ego, alter ego

la subjectivité, l’altérité 

la partie et le tout


1) Un, une parmi d’autres


  articulation entre les programmes de Première et de Terminale


en Terminale

La recherche de soi

Education, transmission, émancipation

Les expressions de la sensibilité

Les métamorphoses du moi


l’Humanité en question

Créations, continuités, ruptures

Histoire et violence

L’humain et ses limites


                                        en Première

Les pouvoirs de la parole

L’art de la parole

L’autorité de la parole

Les séductions de la parole

Les représentations du monde

Découverte du monde 

                                                    et diversité des cultures

Décrire, figurer, imaginer

L’homme et l’animal


  Se situer : la partie et le tout, l’individu et la communauté

Feuerbach, extrait de L’essence du christianisme


  Deux questions inséparables : Qui suis-je? Que suis-je? 

Arendt, extrait de La condition de l’homme moderne



2) Expériences de la subjectivité

  Être reconnu.e, être nommé.e, être responsable par autrui, devant autrui

Sartre, extrait de Baudelaire
Kant, extrait de Anthropologie d’un point de vue pragmatique

  Autrui, menace pour mon intégrité ou garant de celle-ci
Benvéniste, extrait de Problèmes de linguistique générale

3) L’enfance

  Dépendance, allégeance, aliénation
Pline l’Ancien, extrait de Histoires naturelles
Rousseau, extrait de Discours sur l’origine et les fondements parmi les hommes
Le mot latin infantia

Conclusion

Dans Saint Genet, comédien et martyr, Sartre écrit : “Ce qui est important ce n’est pas ce qu’on a fait de nous mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous”