C.-O. Verseau professeur agrégé de philosophie

PRISE DE NOTES THLPHI 1

lundi 2 juin 2025

Histoire
sujet (subjectivité ... être un sujet c'est être sous, dessous, c'est porter l'acte de penser) / objet
ob : devant
sub : sous 
"conscience", "raison", "exister", "morale", "justice" (un.e juge rend la justice), liberté (au sens de libre-arbitre, non pas de droit), vérité (porter la vérité contre l'incrédulité et, parfois, contre la mauvaise), religion (la croyance religieuse : un.e fidèle -> fides : foi, croyance)
 

vérité cf. Spinoza, Pensées métaphysiques (17ème s.)
 
vérité ("vrai", "faux") 
= accord entre ce qui est dit (pensé) et ce qui est
géo-centrisme / hélio-centrisme

NB : le problème de la "vérité historique" réside dans le fait que la réalité historique à étudier, l'objet à connaître, le "ce qui est"... est passé, dépassé, bref n'est plus. 

véracité ("véridique, vérace" / "mensonger") 
= accord entre ce que je pense (ressens) et ce que je dis -> accord entre le sujet et lui-même, accord intra-subjectif

vraisemblance ("vraisemblable" / "invraisemblable")
= accord entre ce qu'on dit (l'opinion, la doxa) et ce que je dis ... la réflexion ne recherche pas la vraisemblance et pour cette raison apparaîtra para-doxale. -> accord inter-subjectif
 

lundi 26 mai 2025

Histoire et violence 

 

 

Raymond Aron, Dimensions de la conscience historique (2ème moitié du 20 ème s.)

mémoire / conscience

changement et permanence

non seulement ces deux mots ne s'excluent pas l'un l'autre, mais l'un (la notion de changement) suppose l'autre (la notion de permanence)

l'histoire d'un moi, mon histoire : que de changements ! que de métamorphoses ! Cependant, ces innombrables variations ne peuvent être observées comme telles (c'est-à-dire comme des variations, des changements, des métamorphoses) qu'à la condition de les rapporter à un quelque chose qui ne change pas, une "substance" écrit Pascal dans ses Pensées, une res cogitans écrit Descartes dans ses Méditations Métaphysiques ou un sujet comme l'écrit Sartre dans Baudelaire.


métamorphose au sens biologique : 

larve

chrysalide 

imago



 

 

documentaire sur Zelensky

écrire l'histoire de notre "modernité non seulement en relatant  les événements mais aussi et peut-être d'abord en faisant l'histoire des mots qui nous ont permis peu à peu, étape après étape, d'identifier leur sens.
"L'histoire ne se répète pas" ... parce que la conscience de perpétrer à nouveau un délit, un crime, change le sens de l'acte.
NB : l'adage "L'erreur est humaine" est une traduction qui détourne le sens de cette pensée 
1. Errare humanum est / l'errance n'est pas l'erreur
2. Errare humanum est sed (mais) perseverare diabolicum

lundi 12 mai 2025

    Une insulte (assaut) , un vol (un cambriolage), un viol, un meurtre, un attentat, une guerre, un génocide, une extermination rationnellement organisée, nombreuses sont les formes que prend "la" violence. Qu'ont-elles en commun si ce n'est qu'elles consistent toutes en une violation, en une transgression, en un franchissement par lesquels une limite est dépassée, une subjectivité brisée?

    Cette coupure concerne parfois jusqu'à la mémoire (amnésie) et affecte le plus souvent la parole : l'épreuve de la violence se double de l'expérience douloureuse de ne pas même pouvoir exprimer ce qui est ressenti.

  Sur ce qu'est la parole, sur ce que signifie "parler", sur ce que nous donnent les mots, que nous montre l'épreuve de la violence qui nous "laisse sans" : sans mots, sans voix?  Que nous montre-t-elle, à nous qui sommes des êtres de langage, à nous dont l'humanité est indissociable de notre parole?


il n'y a pas que la violence qui peut nous apprendre ce que nous apporte la parole à nous autres êtres de parole, à nous autres humains par le fait que nous la perdons, qu'elle nous est retirée. l'expérience de la beauté. Proust, A la recherche du temps perdu ("zut, zut, zut" de l'enfant Marcel ... suivi de 3000 pages à l'âge de la maturité + Kant, Critique de la faculté de juger le jugement à portée universel "c'est beau" + Vladimir Jankélévitch, La mort, 20ème siècle, la distinction entre "indicible" et "ineffable" : est indicible ce dont il n'y a rien à dire, comme la mort, est ineffable ce dont il y a infiniment à dire, comme l'amour).

symptôme : quelque chose de visible, parce que corporel, dont la signification renvoie à du non-corporel. maladies psycho-somatiques  (l'effet est visible dans le corps = soma, la cause est dans l'âme = psyché). "les expressions de la sensibilité".


 1. parler, nommer = dé-nommer, dé-finir, dé-limiter, dé-terminer

parler, nommer c'est produire des formes à travers lesquelles nous visons des choses. 


professeur / maltraitance cf. l'école de violence

papa / viol - inceste cf. Vintenberg, Festen (1994)

Jean-Claude Romand

père (un prêtre) / agresseur Bétharram 


2. violence = violation = brisure, fracture, effraction, traumatisme

intrusion avec effraction (fracture, brisure)

humanité <=> langage

3. quand on a recouvré la parole, on s'est métamorphosé

on a enfin trouvé les mots, on n'est plus la même, le même. c'est plus qu'un changement c'est une métamorphose. critique du mot "résilience".


conclusion

cette question : à la croisée de 

  • violence et histoire

lundi 5 mai 2025


Pourquoi la violence nous laisse-t-elle sans mots?

Rester "sans mots", "sans voix" dit-on encore, n'est pas se taire, n'est "faire silence", encore moins le "garder".

choix, volonté : le silence est un acte (un acte de langage : faire silence c'est parler... ne dit-on pas d'ailleurs que certains silences sont "éloquents" ou, encore comme le suggère l'adage, que "le silence est d'or, la parole est d'argent").

"je me tais" = renforcement du "soi", être à la place de ce qui tait et de ce qui est tu... voix pronominale (je me lève, je me lave, je me peigne...) ... c'est la voix, la construction (grammaticale) de la ré-flexion (au sens littéral) : c'est-à-dire le moment où le sujet (de l'acte de penser) se met en relation avec lui-même.

 

rien à voir avec : l'incapacité de parler, cette incapacité étant due à tel ou tel traumatisme (c'est du moins une hypothèse).

 

 un "tabou" = on n'ose pas en parler publiquement

l'argent, le salaire

la sexualité

la conviction politique

le sens donné usuellement (socialement) au mot "tabou" est éloigné du sens rigoureux du mot qui appartient au vocabulaire de l'ethnologie (voir Freud, Totem et tabou). Au sens rigoureux du mot "tabou" un tabou relève d'un inter-dit, d'une con-vention qui structure l'organisation sociale (sciemment, donc consciemment).

un inter-dit : une con-vent-ion

 

lundi 24 mars 2025

 

 Définition :

violence / violation (violer)  : trans-gression d'une limite, d'un contour, d'une forme, d'une unité, d'un corps, d'une âme, d'une communauté

Toute violence porte atteinte à une un-i-té (un, un-e, un-ité) qui a été préalablement pensée, établie, instituée (institution, loi, législation, Etat).

Rose Lamy, extrait de En bons pères de famille (2023)

introduction

thèse : affirmation qui répond à une question qui a été (souvent implicitement posée)

question : celle que s'est posée l'auteur ou l'auteure

notions (du programme) : deux ou trois, leur lien logique (dans le texte)

étapes de l'argumentation : des arguments composent une argumentation  

 

thèse :

question :

notions (du programme) : la violence, continuités et ruptures

l'humain et ses limites?

étapes de l'argumentation : les 2 "manières d'appréhender" (l. 4) les "violences domestiques et les féminicides" (l. 3). Ces deux manières s'opposent comme la rupture s'oppose à la continuité ou, comme l'écrit Rose Lamy, au "continuum" (l.20) de la violence.


 


ana-lyser = délier à rebours

H20 = 2H + O

 

texte : tissu 

 

 


 

 

jeudi 17 mars 2025

Réfléchir ''sur'' la violence, n'est-ce pas prendre le risque d'en faire un objet (objet de pensée) de spectacle, quelque chose de spectaculaire, comme si la violence m'était extérieure, comme si elle ne pouvait être que la violence de l'autre, des autres, non pas la mienne? Bref, la violence, j'en serais le spectateur ou la spectatrice, non pas moi-même l'acteur ou l'actrice. 

En témoigne la tentation de qualifier les actes violents, ceux qui sont médiatisés, de "monstrueux" et les acteurs, actrices, de "monstres". 

monstre, montrer : être extérieur à ce qu'on mon(s)tre (du doigt).

 

 

 

 

 

lundi 10 mars 2025

la violence dite « systémique »

facisme en Europe et... en 2025?

 Définition :

violence / violation (violer)  : trans-gression d'une limite, d'un contour, d'une forme, d'une unité, d'un corps, d'une âme, d'une communauté

un-i-té

un, un-e

traumatisme : intrusion par effraction

  

exemple permettant d'entrer dans la compréhension du caractère "systémique" de certaines violences : 

le rituel de passage, rituel d'initiation ou d'intégration : le "bizutage"

 

idem-tité : 


Ce que dit littéralement, étymologiquement, le mot "identité" n'est pas ce que l'usage social fait dire à ce mot. Alors que le mot, rapporté à ses radicaux latins (idem : le même + ens-entis : être), signifie la permanence d'une même subjectivité (personnalité) pouvant "porter" tout au long d'une existence plusieurs caractéristiques, la permanence à travers tous les changements ou métamorphoses, l'usage social impose une stabilité, une quasi chosification. Cette chosification impose une mutilation de soi-même : elle impose à un sujet (une personne) de ne pas montrer "tout" ce qu'il est.  

La violence que constitue cette mutilation est d'abord retournée par le sujet contre lui-même (1. taire, cacher  2. entrer dans le déni de certains de mes désirs...) pour être tournée parfois contre autrui (à la vie de qui je vais attenter).

Le piège : je ne me reconnais plus que dans la partie de moi que par le passé "on" (la société) ne voulait pas connaître de moi. Nouvelle mutilation dont la conséquence se manifestera, cette fois, à "l'extérieur" de moi, du "sujet".

 

Or cette violence (qu'elle s'exerce par soi contre soi-même ou contre autrui) est une conséquence de la fonction jouée  par la notion d'identité au sein de certaines sociétés, telle que ces sociétés la définissent (définissent la notion d'identité, contrairement au sens étymologique du mot qui n'exclut ni la pluralité de caractéristiques ni le changement de celles-ci). 

Violence systémique, violence ordinaire, violence dans les familles,  violences à l'école, violence dans l'espace public (transports en commun, ...), ...

confiance en soi

peur de se tromper (peur de décevoir, de se décevoir)

ne pas savoir

ne pas vouloir répondre

ne pas être à l'aise à l'oral

la prise de parole

timidité / intimidation

affinités avec l'enseignant.e

ne pas être intéressé.e

la fatigue

droit à la parole

hiérarchisation spontanée

la peur du jugement

ne pas avoir envie


Pourquoi un ou une lycéenne ne prend pas spontanément la parole dans un cours?

 

 

 

 

lundi 3 mars

la violence dite « systémique »

viol, violence, violer, violation : 

1.  quand y a-t-il "violence"? mais aussi et peut-être d'abord quand est-ce que je constate qu'il y a violence?

qu'appelle-t-on "identifier une violence"? en prendre connaissance, seulement ? ou en être affecté (ressentir les effets, en être peiné.e, dévasté.e, ému.e, indigné.e) ? 

qu'est-ce que "savoir"? non pas avoir la connaissance de telle ou telle réalité mais être affecté.e par cette réalité, par le fait que cette réalité est bien réelle, c'est-à-dire qu'elle existe.

d'ailleurs "savoir" ne veut pas dire savoir, ne veut pas dire ce que nous avons fini par lui faire dire.

savoir -> sapere : "goûter", "éprouver la saveur"

savoir, saveur, savant, sapide, insipide, sapidité, ... homo sapiens

"l'humanité en question" : qu'est-ce que homo sapiens fait-il de sa savoir?

pourquoi Homo Sapiens devrait-il se (re-) mettre en question ?

1. d'abord parce que Homo Sapiens est l'étape de l'histoire de l'humanité à laquelle l'être humain peut penser, raisonner, questionner : homo est devenu sapiens

2. ensuite parce que les méfaits des activités humaines sur tous les vivants étaient impossibles sans les savoirs et les savoir-faire de Homo Sapiens.

 

 

 

jeudi 27 février

la violence dite « systémique »

 

 

comment contribuer à l'exercice de la violence sans toutefois l'infliger soi-même?  autrement dit, puis-je être violent sans être bourreau?

voir sans faire savoir (être témoin silencieux) : faire silence, ne pas dénoncer,

contribuer par la consommation



viol, violence, violer, violation :

1.



lundi 24 février 2025/ il y a 3 ans, jour pour jour, l’armée Russe pénètre dans 4 nouveaux oblasts ukrainiens

L’île aux fleurs de Jorge Furtado (1989) 

"violence systémique"

 des exemples 

mode alimentaire

mode vestimentaire

travail légalisé là-bas, illégal "chez nous" : jouir chez nous du fruit du travail "là-bas"

soutenir une économie de guerre

harcèlement

domination patriarcale  


viol, violence, violer, violation

violation = transgression, atteinte portée à un ordre (représentée par une loi, un règlement), une unité


 

 

 

 

« L’Humanité en question »

Questionnement = interrogation

  • sur les conditions d’existence, mise/remise en question
  • sur l’essence de l’humain, de Homo Sapiens
Mise en question = mise en cause (ac-cuser/ ex-cuser) des responsabilités humaines

Soumettre à la « question » : l’humain maltraite l’humain 


Violence, violation et irruption 

« Fait divers »

L’île aux fleurs de Jorge Furtado (1989) 

COMMENT COMPRENDRE LE DISCOURS CINÉMATOGRAPHIQUE

DE LA VIOLENCE? Mémoire universitaire de Anne-Elisabeth Côté (Québec, 2009)



jeudi 6 février


 intro

les causes qui expliquent selon Stig Dagerman le besoin de consolation sont générales, pas en rapport avec une expérience individuelle

justement, ce sont des épreuves "essentielles", propres au "genre humain", à la condition humaine : solitude, expression (langage, pouvoir de la parole), liberté, mort (finitude), doute  - des question communes à toutes mes  existences, bref ce qui fait que nous pouvons NOUS parler, nous adresser les uns, les unes, aux autres.

 

 

 

la madone de Bentalha / le cri muet (d'une femme déchirée par une douleur indicible)

nourrisson

in-fans : enfant, qui ne parle pas ("vraiment")

infans, infantia : fatal, fable, ineffable (indicible)

Jankélévitch, La mort (20ème s.) : ineffable : ce dont il y a infiniment à dire (ex : le sentiment amoureux) / indicible : ce dont il n'y a rien à dire (ex : l'expérience de sa propre mort)

 

face à la détresse d'alter ego, ego se retrouve analogiquement comme un adulte face à un in-fans, situation qui le transforme lui-même, elle-même, sinon en un in-fans, du moins en un adulte qui fait l'expérience de ne pas savoir "quoi dire" ou "comment dire".

 


lundi 13 janvier 2025

Faut-il se mettre à la place de l'autre pour lui apporter une consolation?

 

INTRODUCTION 

   Pour consoler quiconque il faut "être là", c'est-à-dire être prés-ent à l'autre, se rapprocher de lui ou d'elle, être près pour être prêt ou prête à l'écouter. C'est pourquoi on pourrait penser que pour consoler autrui, il faut avoir été à la même place, c'est-à-dire avoir eu la même expérience, avoir vécu la même épreuve, la même perte, le même deuil, que l'autre que je dois consoler.

    Et pourtant comment puis-je m'assurer que le lien brisé (avec ce que j'avais et que je n'ai plus, avec l'être cher maintenant disparu) a le même sens pour moi que pour l'autre. Croyant  être près de l'autre, il se pourrait que je m'en éloigne. A l'inverse, prendre conscience que je ne suis pas l'autre, que pour commencer je suis loin de comprendre le sens de ce qui le ou la met à l'épreuve, je me suis déjà rapprocher de lui ou d'elle. C'est du moins à cette seule condition que je pourrai ressentir le désir de me rapprocher.

    Dans quel espace me tenir pour être avec l'autre : quel espace commun peut-il y avoir entre ego et alter ego? Car la sub-ject-ivité ne se réduit pas à une tra-ject-oire individuelle. Il y a un espace commun, ouvert, telle une place publique, un forum, qui comprend tous les sujets et où tous les sujets puissent se comprendre : c'est le for intérieur de chacun, chacune.

 

 

 

 

 

jeudi 9 janvier 25




MM

  • su-jet/ ob-ject-if / pro-jet / tra-jet
  • changements indépendants / dépendants de la volonté subjective:

changements physiques : vieillir, puberté, seuil

changements moraux : d'idées, de projets... de récits sur soi




lundi 7 janvier 25




Albert Camus, Le mythe de Sisyphe :  "Comprendre c'est unifier".


un-i-fier, un-ité, un-ique, un-icité, un-i-vers,

un-i-vers-el,


"un être est un être" Leibniz (17ème s.)


RS / ETE / MM / ES

 

RS : pourquoi faudrait-il R le soi?

-> E-T-E : Sartre, STCM 

-> E = modelage (façonnage) , devenir "soi" revient à se donner soi à soi-même une forme, une "morphê" dont je serai l'auteur, l'autrice...

-> ES

quelles E? toute mise en forme est une ex-pression ("faire sortir le jus de la pulpe"). cette mise en forme ne consiste pas toujours en une formulation verbale (des mots), elles peuvent commencer par un simple symptôme  (corporel) : rougeur, pâleur, tremblement, etc.

 quelle est donc l'expression qui montre au mieux le sentiment? par exemple le sentiment amoureux : les mots, les gestes, l'expression spontanée (et donc incontrôlée) sur le visage.




lundi 9.12.24



 

Les métamorphoses du moi :

tout changement, toute trans-formation, toute méta-morphose, toute variation, sup-pose un invariant, un sub-strat, une sub-stance qui est per-manente, qui reste le "même" (idem> "idem-tité")

pour parler de "changement" il faut supposer l'identité de ce dont on constate le changement.



Les expressions de la sensibilité 

sensibilité : sensation / sentiment



jeudi 9.12.24



 

    éducation, transmission, émancipation


su-jet (latin : jacere)

re-jet

tra-jet (tra-ject-oire)

ob-jet

ob-jectif

pro-jet (Hannah Arendt, La vie de l'esprit / en anglais, le mot "will" signifie à la fois la volonté ("the will") et la modalité temporelle du futur (you will go...) )


tra-jet : 

l'idée de "chemin" (passage d'un point à un autre...)

 en général, et donc en particulier : professionnel, sentimental, spirituel, ...

Gustave Flaubert (19ème s.), L'éducation sentimentale  



L

lundi 9.12.24

La recherche de soi

 

    Qui cherche, si ce n'est le soi lui-même? car la "trouvaille" n'aurait guère de sens, de valeur, si alter ego cherchait pour ego qui est ego, si c'était quelqu'un.e d'autre que moi qui cherchait, recherchait, à ma place qui je suis.

    Or s'il évident, a contrario, que c'est le soi qui doit partir à sa recherche, alors la question se pose : le soi sera-t-il défini par l'objet de la recherche ou, au contraire, par l'acte de chercher, de rechercher? Le soi n'est-il plus pleinement du côté de l'acte de chercher que de ce qui sera peut-être trouvé après avoir été cherché.

   le soi : un sujet, pas un objet


 Education, transmission, émancipation

voir "trajet" : une existence = une histoire dont le sujet peut, doit se souvenir

Sartre, Saint Genet comédien et martyr (1950) : "Le plus important ce n'est pas 

 

 

ce qu'on a fait de moi

ce que ce que je fais de ce qu'on a fait de moi


 

 

 

Les expressions de la sensibilité

Les métamorphoses du moi



 

 

C. Bobin, AR

perdre ses "qualités" (cf. B. Pascal)

"l'intelligence" = inter-legere = la faculté de relier, lier = se lier aux autres, se relier à soi-même (la mémoire) 

 

"la liberté" : la faculté de décider, de choisir, d'arbitrer (libre-arbitre = liberté)... or choisir, décider, n'est-ce par excellence un acte par lequel le soi existe pleinement.

le passé : ... la mémoire

l'avenir : désir, projet

pro-jet, su-jet, re-jet, ob-jet, ob-jectif, tra-jet (tra-jectoire)

nostalgie : nostos = retour

algie = douleur


tra-jet / métamorphoses du moi (chemin, passage d'un point, d'une qualité à une autre, d'une personnalité à une autre)

éducation, transmission, émancipation : c'est la trajectoire de toute personne, de toute subjectivité, devenir soi = parcourir cette "trajectoire" qui consiste d'abord à apprendre puis à désapprendre (avoir un autre regard, une autre interprétation que celle qui m'avait été proposée-imposée, sur ce que j'avais appris).


 

 

 

 

 

 

 

 

 lundi 2.12.24

Charges et offices

officier (v.) : accomplir une tâche pour laquelle on a été formé. vague syn. : emploi, métier, profession, fonction sociale...

signes (extérieurs), apparat, attributs et attributions (le col d'hermine sur la robe noire de l'avocat)  

l'habit / le moine 

le signe / ce qu'il signifie 

la linguistique (Ferdinand de Saussure, Cours de linguistique générale) définit le signe comme la mise en rapport entre un "signifiant" et "signifié"

"tree", "arbor", "baum", "arbre", "arbol", "chajar" : signifiant

végétal avec tronc et racine : signifié 

la chose arbre, cet arbre dans la cour de récréation, cet arbre au bord de la route, et toutes les autres arbres qui existent, ont existé ou existeront constituent le référent correspondant au signe "arbre".

 

 

 

 

"Nos magistrats ont bien connu ce mystère. Leurs robes rouges, leurs hermines dont ils s’emmaillotent en chats fourrés, les palais où ils jugent, les fleurs de lys, tout cet appareil auguste était fort nécessaire. Et si les médecins n’avaient des soutanes et des mules et que les docteurs n’eussent des bonnets carrés et des robes trop amples de quatre parties, jamais ils n’auraient dupé le monde, qui ne peut résister à cette montre si authentique. S’ils avaient la véritable justice et si les médecins avaient le vrai art de guérir, ils n’auraient que faire de bonnets carrés. La majesté de ces sciences serait assez vénérable d’elle-même. Mais n’ayant que des sciences imaginaires il faut qu’ils prennent ces vains instruments, qui frappent l’imagination, à laquelle ils ont affaire. Et par là en effet ils s’attirent le respect."

 

 




jeudi 21.11.24

Christian Bobin, Autoportrait au radiateur ... qu'est-ce qu'une personne? et, contrairement à Pascal qui n'en fait un des thèmes centraux de sa réflexion, qu'est-ce qu'aimer?


S'il est question dans le texte de Pascal d'amour ou de considération amicale c'est seulement parce que, d'abord, la relation amoureuse et amicale est une des rares qui nous donnent l'impression de nous approcher l'un, l'une de l'autre, en d'autres termes elle semble une chance qui nous est donnée de connaître autrui et de se connaître soi-même : dans cette relation (amicale, amoureuse, bref quand l'un dit à l'autre 'je t'aime') ego et alter ego semblent dans la meilleure configuration pour nous seulement se "chercher" (la recherche de soi) mais aussi se trouver. 


Remarque : quand j'aime, est-ce bien moi qui aime? est-ce toujours moi qui aime? dans la relation amoureuse, la question est plus souvent celle de savoir si aimer me permet de connaître l'autre personne (l'amour rend aveugle, etc.).



  

J 

lundi 18.11.24

 

Jean-Claude Romand... les masques que je peux porter... les masques que nous portons sont aussi une signature individuelle, une signature de sa propre identité : non seulement nous ne portons toutes et tous les mêmes masques, mais aussi et surtout même dans le cas où nous porterions tous et toutes les mêmes masques, ce serait vraisemblablement pour des raisons différentes.

 

cf. Pascal, Pensées

personne -> persona : "masque" 

per-sonum :  masque qui amplifie le son (sonum) de la voix



cf. Pascal, Pensées (17ème s.): 

    Cette Pensée de Blaise Pascal ne dit que le moi est une fiction, qu'il n'y a pas de "vrai" moi, qu'il n'y a pas de "fin fond de soi-même" (cf. Amin Maalouf, IM). Cette Pensée affirme que, qu'il y en ait un ou non, que le moi soit réalité ou fiction, ce moi n'intervient pas dans les relations entre ego et alter ego les plus favorables pourtant à la connaissance de l'autre et de soi-même ou, du moins, les plus favorables au désir de connaître autrui et de se connaître.


Pascal procède à une analyse au sens le plus rigoureux de ce terme : ana-lyser (délier, dénouer). H20 -> 2H + O

"personne " -> 1 "substance" + des "qualités"

sub-stance, sub-ject-vité (su-jet), sup-port, sub-strat 




pour le  jeudi 17.10.24

lire deux textes : 

 

  lundi 14.10.24

 "tenir un propos"

pro-pos : un propos doit être posé sur, doit reposer sur (un raisonnement, une argumentation), c'est la condition de sa cohérence, sa "construction" (rationnelle... "logique" => logos : raison et langage, mot, paroles articulées, discours, science... ) 

 

"tenir" : déjà "avoir", être en possession de (d'un savoir-faire), avoir la maîtrise de, ... savoir ce qu'on dit

tenir un propos, le faire reposer sur une argumentation ou sur une preuve (en invoquant un fait réellement survenu) c'est s'obliger à en répondre (je devrai répondre demain des propos que j'ai tenus aujourd'hui...)


responsabilité => répondre de


prouver, montrer/ démontrer

la preuve : nos pensées, nos affirmations (discours) sont confrontées à un élément qui n'est plus de l'ordre du discours ou de la pensée (c'est-à-dire de quelque chose qui relève et dépend des sujets pensants, parlants, bref des êtres humains), qui renvoie à la réalité, au réel indépendant de ce que nous en disons, de ce que nous en pensons.


la démonstration : une pensée, un énoncé, s'accorde avec d'autres pensées, d'autres énoncés. C'est ce qu'on appelle la cohérence d'un discours. Or la cohérence d'un discours ne garantit pas sa vérité : c'est-à-dire son accord avec la réalité elle-même. 

Jean-Claude Romand ... une construction de mensonges cf. Florence Aubenas Double vie

+ Sonia Kronlund Kronlund, Sonia / documentariste, journaliste, écrivaineL’homme aux mille visages

Spinoza, Pensées métaphysiques




 

 

 

  jeudi 03.10.24

 

!!! ce lundi 7 : DS sur la Non-subjectivité

Critère pour dire qu'il y a / qu'il n'y a pas de sujet (malgré l'emploi du pronom "je" ou malgré l'emploi, dans la pseudo-adresse, du pronom "vous") : un acte, un seul acte, quasi un geste* = parler à

sentiment de solitude d'un.e locuteur.e qui a l'impression que sa parole à autant d'effet que s'il, si elle "pissait dans un violon", l'impression que son allocutaire (la personne à qui elle s'adresse) "s'en ballec" ou ..."s'en bat les ovaires" ... voire s'en bat les steacks

cf. Benvéniste pas de locuteur ou locutrice sans un.e allocutaire (quelqu'un.e à qui la parole est adressée)

Benvéniste : 

  • abeille / humains ... le texte ici
  • être un je => dire je => dire "je" à un "tu" ... le texte

 

 

la fonction phatique de certaines paroles, ces paroles (comme le "Allo" de mon allocutaire qui, au téléphone, me signifie que la personne à qui je parle est prête à m'écouter) 

 

 

 

  lundi 30.09.24

 remise des copies "Portrait de soi avant" 

 l'emploi du mot (pronom personnel) "je" vidé de toute subjectivité. 

Sur quel critère affirmer qu'il n'y a pas de subjectivité? Pourquoi affirme qu'on (nous, les humains) ne parle pas aux robots?

Parler de, parler à cf. Benvéniste, Problèmes de linguistique générale

Descartes, Lettre au Marquis de Newcastle (mi-17ème s.) : "parler" = "parler à propos de"

pro-pos => poser pour, à l'intention de, vers... con-vers-ation (le verbe latin vertere, versum)

PARLER = S'ADRESSER 

Le sens d'une parole : sens en quel ... sens? ici : direction, orientation (le "à qui) ...

Paul Claudel, Art Poétique : "Le temps est le sens de la vie (sens comme on dit : )"



 

 

lundi 23.09.24

Le surgissement de la conscience n'est pas un événement puisque c'est ce "surgissement" qui rend possible tout événement en tant que tel. 

Pour qu'il y ait "événement", pour qu'il y ait un événement proprement dit, il faut un sujet, un.e quelqu'un.e, un je, vers qui cet "é-vénement" vient. De même qu'il faut un "me", un "moi", donc un "je", pour que quelque chose ar-rive (le "je" est la rive que rejoint ce qui ar-rive).

A l'inverse, quand les choses "se passent", "ont lieu", "se produisent", alors qu'il n'y a pas un sujet vers qui ces choses viennent, à qui ces choses adviennent, dans ce cas il n'y a pas d'événement à proprement parler.

La notion d' "après coup" en psychanalyse (Sigmund Freud, co-fondateur de la psychanalyse)

jeudi 19.09.24

retour sur la 2ème question de l'écrit à remettre ce jeudi 19 : qu'est-ce qu'un "faux je"? 

le "je" d'un.e comédien.ne est-il un faux "je"?

 

 

lundi 16.09.24

1) Un, une parmi d’autres [suite]

étude de l'extrait de Baudelaire de Jean-Paul Sartre

Le philosophe cherchant le discernement d'un romancier (Richard Hugues, auteur de Un cyclone à la Jamaïque) tout en écrivant sur le "moi" d'un poète (Charles Baudelaire) pour entrer dans l'analyse de la "conscience de soi". 

Pourquoi? Pourquoi serait-il si malaisé de conceptualiser le "soi", la "conscience de soi, ce que veut dire "être soi" et ce qu'implique "être soi"?

Parce que le simple est aussi le fondamental, c'est-à-dire ce qui se tient "au fond" et qui porte tout le reste, ce qui constitue le fondement, la fondation. 

(ce que nous disons de la conscience de soi, Augustin d'Hippone le disait, au 5ème de l'ère commune, du temps dans ses Confessions :  "Qu'est‑ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus. Pourtant, je le déclare hardiment, je sais que si rien ne passait, il n'y aurait pas de temps passé ; que si rien n'arrivait, il n'y aurait pas de temps à venir ; que si rien n'était, il n'y aurait pas de temps présent.")

le simple, le fondamental : je suis un Je avant la conscience d'être un Je. Mais tout change dès lors que je prends conscience d'être un Je. 

La pudeur (nudité), la peur, l'angoisse.

nager au sens de flotter

respirer

je m'appelle





chacun, chacune est déjà soi ava




cf. la nouvelle de Borgès, L'autre


jeudi 12.09.24

1) Un, une parmi d’autres [suite]


le film Danielle (2013) d'Anthony Corniello



écrit pour le jeudi 19 :

- emploi du pronom je par une voix synthétisée (ou, à l’écrit, par une “intelligence” artificielle), ne correspondant donc à aucune subjectivité

- “un portrait de soi avant”, (soi auparavant : il y 6 mois, 1 an, 5 ans (selon votre choix)

cf. Borgès, la nouvelle L'autre (1975)


lundi 09.09.24

1) Un, une parmi d’autres


  articulation entre les programmes de Première et de Terminale

 

le mouvement de l'individuel vers le collectif, le commun, la communauté

 

dans le programme de Première, tout ce qui a trait à la "parole" implique aussi, inséparablement, l'individu, le subjectif (car c'est toujours quelqu'un ou quelqu'une qui prend la parole :  parler est un acte qui implique un agent, un auteur, un sujet)


alt -er- ité

     -er-nance

     -er-native

     -er-cation

     -er-ation

     -r-uisme

 

l'alterité : pas seulement entre l'autre et soi, entre alter ego et ego, mais aussi "entre" soi et soi-même. 

A travers le temps par exemple, dans un changement, une alt-ération de soi-même.

cf. le film Danielle (2013) d'Anthony Corniello

 

jeudi 5.09.24

Le baccalauréat / sujets du 19 juin et du 20 juin 2024

La recherche de soi


ego, alter ego

la subjectivité, l’altérité 

la partie et le tout


1) Un, une parmi d’autres


  articulation entre les programmes de Première et de Terminale


en Terminale

La recherche de soi

Education, transmission, émancipation

Les expressions de la sensibilité

Les métamorphoses du moi


l’Humanité en question

Créations, continuités, ruptures

Histoire et violence

L’humain et ses limites


                                        en Première

Les pouvoirs de la parole

L’art de la parole

L’autorité de la parole

Les séductions de la parole

Les représentations du monde

Découverte du monde 

                                                    et diversité des cultures

Décrire, figurer, imaginer

L’homme et l’animal

 

"émancipation " -> devenir soi -> "enfance" (in-fantia : état d'une personne qui "ne parle pas" ou qui n'a pas la parole, à qui on ne donne pas la parole, "qui n'a pas voix au chapitre")

 

  articulation entre les programmes de Première et de Terminale : à travers ces deux années, ces deux programmes, c'est-à-dire entre les deux parties (semestres) de chaque année, on observe un même "mouvement", un même passage de l'individuel (le soi, le moi, la "parole") vers le collectif, la communauté, autrement dit un passage de la partie vers le tout (le "tout" du "monde", la totalité de "l'humanité").

 

la partie et le tout

ego, alter ego

la subjectivité, l’altérité 


"recherche de soi" -> recherche "du" soi au sens où le programme évoque par ailleurs "les métamorphoses du moi"

Dans tout ce programme il est question du concept (de la notion) du "soi", du "moi", du "je". 

 

Auguste Comte, Cours de philosophie positive : "L'humanité est composée de plus de morts (de mortes!) que de vivants (de vivantes!)."

quantitativement : ... évident !

qualitativement : mes prises de position (mes convictions) se nourrissent voire se réfèrent explicitement à d'autres prises de position (passées), les prises de position d'autres que moi-même.

 

"altérité", "alternance" (alterner), "alternative", altercation, altérer (= changer ->, altruisme



—————— déroulé général du cours —————


La recherche de soi


ego, alter ego

la subjectivité, l’altérité 

la partie et le tout


1) Un, une parmi d’autres


  articulation entre les programmes de Première et de Terminale


en Terminale

La recherche de soi

Education, transmission, émancipation

Les expressions de la sensibilité

Les métamorphoses du moi


l’Humanité en question

Créations, continuités, ruptures

Histoire et violence

L’humain et ses limites


                                        en Première

Les pouvoirs de la parole

L’art de la parole

L’autorité de la parole

Les séductions de la parole

Les représentations du monde

Découverte du monde 

                                                    et diversité des cultures

Décrire, figurer, imaginer

L’homme et l’animal


  Se situer : la partie et le tout, l’individu et la communauté

Feuerbach, extrait de L’essence du christianisme


  Deux questions inséparables : Qui suis-je? Que suis-je? 

Arendt, extrait de La condition de l’homme moderne



2) Expériences de la subjectivité

  Être reconnu.e, être nommé.e, être responsable par autrui, devant autrui

Sartre, extrait de Baudelaire
Kant, extrait de Anthropologie d’un point de vue pragmatique

  Autrui, menace pour mon intégrité ou garant de celle-ci
Benvéniste, extrait de Problèmes de linguistique générale

3) L’enfance

  Dépendance, allégeance, aliénation
Pline l’Ancien, extrait de Histoires naturelles
Rousseau, extrait de Discours sur l’origine et les fondements parmi les hommes
Le mot latin infantia

Conclusion

Dans Saint Genet, comédien et martyr, Sartre écrit : “Ce qui est important ce n’est pas ce qu’on a fait de nous mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu’on a fait de nous”