C.-O. Verseau professeur agrégé de philosophie

Changement climatique, réchauffement climatique, dérèglement climatique, défis environnementaux, urgence écologique, « Anthropocène », "Thermocène" : qui en parle, à qui?






Des organismes institutionnels

Les Sommets de la Terre sont des rencontres décennales entre dirigeants mondiaux organisées depuis 1972 par l'ONU, avec pour but de définir les moyens de stimuler le développement durable au niveau mondial. Ils visent à démontrer la capacité collective à gérer les problèmes planétaires et affirment la nécessité du respect des contraintes écologiques.

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) : organisation dépendante de l'Organisation des Nations unies, créée en 1972 à la suite du 1er Sommet de la Terre à Stockholm.

La Conférence des parties (en anglais «Conference of Parties », d’où « COP »), également appelée Conférence des États signataires, est l'organe suprême de certaines conventions internationales.
La première conférence mondiale sur le climat remonte à 1979, à Genève (Suisse). À cette occasion, un Programme de recherche climatologique mondial est lancé, sous la responsabilité de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et du Conseil international des unions scientifiques (CIUS).
Le troisième sommet de la Terre qui s'est tenu en 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) est une étape cruciale dans les négociations climatiques internationales avec la signature de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Elle reconnaît officiellement l’existence du dérèglement climatique et la responsabilité humaine dans ce phénomène. Son objectif est de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation humaine dangereuse du système climatique. La Convention-cadre est entrée en vigueur le 21 mars 1994 et a été ratifiée par 195 pays, appelés « Parties », plus l’Union européenne.

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) est une des institutions spécialisées de l’ONU. En 2017, elle a publié :  « Faire face au changement climatique : guide sur l'action climat destiné aux établissements scolaires ».

L’Agence européenne pour l'environnement (AEE) est une agence de l'Union européenne vouée à la préservation et à la surveillance de l'environnement européen, en activité depuis 1994.

Des communautés scientifiques

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) : créé en 1988 par l’OMM et le PNUE pour procéder, à intervalles réguliers, à une évaluation de l’état des connaissances sur les changements climatiques. Son premier rapport en 1990 reconnaît la responsabilité humaine dans le dérèglement climatique. Il sert de base à l’élaboration de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Le rapport du GIEC octobre 2018 : « Réchauffement climatique de 1,5°C octobre 2018 » a été résumé en 60 pages « à l’intention des décideurs », traduites en français sur wikissource Rapport_du_GIEC_:_Réchauffement_climatique_de_1,5°C

L’Union internationale des sciences géologiques (UISG, en anglais International Union of Geological Sciences, IUGS) une organisation non gouvernementale internationale (ONGI). Le 22 décembre 2005, la 60e session des Nations unies a vu la ratification de l'organisation d'une Année internationale de la planète Terre en 2008. 

Des organisations non-gouvernementales 

Union internationale pour la conservation de la nature : ONG consacrée à la conservation de la nature. Réunit plusieurs États et agences gouvernementales, plus de mille ONG et plus de 10 000 experts et scientifiques. Emploie plus d'un millier de personnes dans le monde travaillant sur plusieurs centaines de projets. Aide plus de 75 pays à préparer et appliquer des stratégies en matière de conservation et de diversité biologique. Attribue aux espèces un statut de conservation, qui fait référence dans la communauté scientifique, et à partir desquels elle édite sa liste rouge des espèces menacées. Elle classe également les aires protégées en 7 catégories.

Les 3 Appels collectifs de personnalités de la recherche scientifique 

En 1992, 1700 scientifiques, dont près d'une centaine de prix Nobel, lançaient à l'occasion du Sommet de la Terre à Rio, premier du genre, le « World Scientist's Warning to Humanity ». Cet avertissement à l'humanité décrivait la destruction de l'environnement, peu conscientisée à l'époque, et soulignait combien notre espèce est « sur une trajectoire de collision avec le monde naturel », si elle ne réagit pas.

En 2017, 15364 scientifiques du monde entier (184 pays) ont signé un nouveau cri d'alarme, d'une ampleur sans précédent. Le texte a été publié le 13 novembre dans la revue scientifique BioScience et dans Le Monde (« Il sera bientôt trop tard » , telle était la Une lundi du quotidien).

En septembre 2018, 700 scientifiques français ont lancé un appel aux dirigeants politiques pour qu'ils passent "de l’incantation aux actes pour enfin se diriger vers une société sans carbone ». Le Ministre d'État, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, avait démissionné le 29 août. 


Personnalités
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologie, membre du GIEC, invitée aux côtés de Greta Thunberg et d’autres jeunes du mouvement pour le climat à l’Assemblée Nationale le 23.7.2019, rapporteuse du « Résumé à l’intention des décideurs ». Elle déplore « un manque flagrant de mise en œuvre des objectifs de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Climat et de l’Accord de Paris » mais aussi un  manque de coordination et d’évaluation des connaissances essentielles dispensées au collège et au lycée. Valérie Masson-Delmotte appelle à faire des établissements scolaires des lieux de vie exemplaires pour les élèves de la « génération anthropocène ». Source : http://www.cafepedagogique.net/

Greta Thunberg est une lycéenne suédoise de 16 ans. Elle a lancé le mouvement, devenu international, « Fridays for future » et poursuit à travers diverses rencontres avec des décideurs d’envergure une démarche pour exhorter les responsables politiques à écouter les scientifiques. 

Actions devant une cour de justice
Quatre associations, « Notre Affaire à Tous », la « Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme », « Greenpeace France » et « Oxfam France » ont décidé, au nom de l’intérêt général, d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits. L’action s’appelle l'Affaire du Siècle.

Des collectifs en France et ailleurs
Action-Non-Violente / Cop 21, Alternatiba, Extinction Rébellion, Greenpeace, Youth for climate, Fridays for the future, Les enseignant.e.s pour la planète, et …tant d’autres !