C.-O. Verseau professeur de philosophie

vendredi 13 octobre 2023 / Groupe scolaire Léon Gambetta d'Arras

TG1 / TG3 / TSTI2D1 

 → Le projet collectif (en cours) : un livre numérique rassemblant, avec accord parental, les contributions des élèves volontaires. La maquette ici.


Sujet de réflexion pour la rentrée de novembre (2ème semaine) : 

    Les analyses proposées par Amin Maalouf dans Les identités meurtrières (1998) vous aident-elles, ou non, à comprendre la trajectoire d'un jeune homme d'origine ingouche, âgé de 20 ans en octobre 2023, Mohammed Mogouchkov, mis en examen pour "assassinat et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle"? 

    NB : si vous aviez égaré le document imprimé, vous pourriez retrouver les extraits photocopiés de Les identités meurtrières ici. Par ailleurs, le livre de Amin Maalouf peut être lu dans sa version intégrale ici.

 


    Quelques références, autres que les textes d'Amin Maalouf :

Magistrat depuis plus de trente ans, Marc Trévidic a instruit les grands dossiers du terrorisme. Réflexions et analyses sur les visages du terrorisme et la façon dont ils affectent nos vies, nos libertés et nos lois.

  •   Important (extrait de l'article Wikipédia) : peu de temps avant son passage à l'acte, Mohammed Mogouchkov réalise un enregistrement sonore dans lequel il prête allégeance au calife de l'État islamique, Abou Hafs al-Hachemi al-Qourachi et déclare sa haine de la France, des Français, de la démocratie et de l'Éducation nationale7. Le 17 octobre, une retranscription partielle de l'enregistrement sonore est rendue publique par Le Monde : « Oh Français, peuple de lâcheté et de mécréants. J'étais dans vos écoles des années et des années, j’ai vécu des années et des années parmi vous, gratuitement. [...] Vous m'avez appris ce qu’est la démocratie et les droits de l’homme, et vous m'avez poussé vers l'enfer. » 


   NB : l'esprit de la déclaration de M. Mogouchkov, âgé de 20 ans, est à l'opposé de celui de la prosopopée des lois dans la bouche de Socrate, âgé de 70 ans, lors de son procès, puis de sa mise en détention en -399. Voir Criton [208] de Platon : "Suppose qu’au moment où nous allons nous évader, ou quel que soit le terme dont il faut qualifier notre sortie, les lois et l’État viennent se présenter devant nous et nous interrogent ainsi : « Dis-nous, Socrate, qu’as-tu dessein de faire ? Que vises-tu par le coup que tu vas tenter, sinon de nous détruire, nous, les lois et l’État tout entier, autant qu’il est en ton pouvoir ? (...)" 
   Sur le dialogue Criton, lire cet article.