C.-O. Verseau professeur de philosophie

TG1 / Prise de notes en cours

27.03.24


Sartre, EH



13.03.24


Sartre, L'existentialisme est un humanisme


1-l.29 "Beaucoup pourront s'étonner qu'on parle ici d'humanisme."


Pourquoi au lendemain de la 2nde GM les gens sont-ils ...affamés de "valeurs", avides de sens ?

quand je ne crois plus en rien... comment ça s'appelle?

pas "fatalisme"


pas "stoïcisme" 


mais...

"nihil-isme" (cf. annhiler, a-néant-ir)

cf. Nietzsche, Le crépuscule des idoles + Gai savoir "Dieu est mort") 


"Croire " : 3 acceptions 

- il croit que la Terre est plate ("illusion") 

- je crois que demain il pleuvra ("supposition") 

- je crois en dieu, en la justice,... ("conviction", "foi" -> fides) 


-isme

human-isme

quiét-isme 

commun-isme

christian-isme






















le 22.02.24


Platon, Protagoras 


on pourrait  présenter les 3 étapes du texte (1.E 2. P-A-H 3. Z-H) comme un exposé en 3 parties sur les différentes acceptions du verbe "pouvoir"


La 2ème étape (Prométhée transmettant aux humains les biens volés à Athéna et à Héphaïstos) correspondrait à : pouvoir = être capable de (en anglais, can distingué de may). Comme le corps humain est, selon le mythe, complétement démuni de toutes ressources naturelles (d'une part les caractéristiques physiques : pas de protections naturelles comme des plumes, des poils, carapaces, coques; d'autre part, pas d'instincts de survie, de défense), les "capacités" dont les humains sont dotés sont toutes à acquérir à travers l'éducation, c'est-à-dire la culture, et constitueront toutes des techniques (soit en tant que savoir-faire, soit en tant d'objets). Prométhée : LA TECHNIQUE


Bernard Stiegler


- « pouvoir » au sens « avoir le droit »

 (may en anglais)

Doit-on faire tout ce qu’on est capable de faire ?

La fin justifie-t-elle les moyens ?


On sait comment faire (on dispose de la


 technique pour, des moyens), mais on


 ne sait pas pour autant pourquoi on le


 ferait ou même, parfois, on sait

 parfaitement qu’il n’a de pourquoi, pas

 de justification, pas « au nom de quoi »

 on aurait le droit de faire ce que, par

 ailleurs, on se sait capable de faire.

Moyen / Fin


le 21.02.24


Platon, Protagoras 


Dans la 1ère étape de la "répartition", "distribution" (rappelons que c'est le mot "rétribué" qu'Aristote emploie lui-même dans le passage de P.A. où l'auteur défend la thèse selon laquelle l'humain a été bien, voire mieux que d'autres espèces, "rétribué") par Epiméthée, celui-ci ne se montre pas "irréfléchi", manquant de sagesse (ce que son nom suggère, contrairement à celui de son frère, "l'avisé", celui qui pré-voit, qui anticipe cf. opposition entre épi / pro, après coup / en avant). Pas complètement du moins. Au contraire, il s'efforce de "maintenir un équilibre" entre proies et prédateurs. 


C'est d'ailleurs parce qu'il fait preuve d'une certaine sagesse en articulant entre eux les besoins de toutes les espèces que son 'oubli' aura de si graves conséquences : non pas seulement pour les humains eux-mêmes (qui n'ont pas encore de place au sein de cet équilibre), mais aussi pour les autres espèces. 

Car si la chaîne alimentaire est serrée et si, par ailleurs, un maillon de cette chaîne a été "oublié", dès lors l'introduction dans la chaîne de ce nouveau maillon consistera en une véritable intrusion suivie de désordres. Cf. Anthropisation de la planète : pas de place ... toute la place. Entretien avec Jacques Piccard (1972) 


En ce sens, on peut dire que c'est la sagesse d'Epiméthée (l'équilibre qu'il a réussi à penser) qui fait apparaître, chez lui, un grave manque  de prévoyance, sinon de sagesse.

Toutefois 

1) Prométhée-le-prévoyant est co-responsable de l'oubli d'Epiméthée (il a accepté de laisser Epiméthée s'occuper d'une tâche qui avait cependant été confiée aux DEUX frères, inséparables comme le suggèrent leurs deux noms)

2) Il n'est pas certain que l'humain n'ait RIEN reçu d'Epiméthée. Peut-être même c'est d'Epiméthée que l'humain a reçu la plus grande dotation. 

D'Epiméthée l'humain a reçu un pouvoir que les autres (PAHZH) n'ont pas su, n'ont pu lui donner. Ou plutôt Epiméthée donne à l'humain un pouvoir en un AUTRE sens du verbe "pouvoir". 








le 15.02.24


question : 

réponse (thèse) :

thèmes : la technique (le corps humain qui ne serait pas viable sans technique, sans les objets eux-mêmes mais surtout sans l'art et la manière d'user de ces objets, de les manier), la raison (le mot "conscience" désigne certes la faculté de penser mais plutôt dans un rapport de soi à soi-même, non pas dans un rapport de soi au monde, du sujet à la réalité)

la liberté (la fonctionnalité de nos mains n'est enfermée dans aucune détermination)


Aristote, P.A. "il est sans chaussures, il est nu et il n'a pas d'armes pour combattre" > Platon, Protagoras 


"création-équipement" de l'espèce humaine :


3 étapes + 6 divinités pour parer-façonner l'humain alors qu'une seule (Epiméthée) suffit pour toutes les autres espèces ("races mortelles"). Or le corps humain ainsi façonné est en lui-même le plus exposé, le plus vulnérable, le plus dénué : le corps humain est le seul qui connaît la NUDITé. Certes, chaque culture institue ses critères d'érotisation du corps mais...



le 10.01.24


Héraclite, Fragments : "Il y a pour les éveillés un monde unique et commun*, mais chacun des endormis se détourne vers un monde particulier qui lui est propre."


"sens propre" / "sens figuré"

"sens propre" : dormir > rêver > être seul.e, être privé.e des autres, d'autrui, de tout alter ego... si ce n'est en représentation, en images façonnées par moi-même

cf. Nicolas Gogol, Le nez et autres nouvelles, notamment la nouvelle intitutée "La perspective Nevski". Où retrouver quelqu'une si ce n'est dans ses rêves, du moins quand celle-ci ne semble pouvoir n'apparaître nulle part (dans l'espace physique). 

L'expérience onirique est cruelle : non seulement je peux difficilement mettre en commun (avec autrui) le monde de mon rêve, mais d'abord le "mettre en commun" ...avec moi-même puisqu'il est rare que je me souvienne de la totalité de mon rêve et que, si je m'en souviens, je n'en garderai pas longtemps la mémoire.




le 21.12.23

3. Pourquoi vouloir savoir?


a) Le pourquoi de la connaissance : la "curiosité"

    

    « Et pourtant savoir pour savoir ce n’est guère plus sensé que manger pour manger, ou tuer pour tuer, ou rire pour rire puisque c’est à la fois l’aveu que le savoir doit avoir un sens et le refus de lui trouver un autre sens que lui-même.». 

Georges Canguilhem, La connaissance de la vie (1952)


"l’aveu que le savoir doit avoir un sens" : la valeur de la connaissance, du savoir, n'est pas intrinsèque au savoir lui-même (intrin : à l'intérieur sequi : suivre) mais seulement extrinsèque. Autrement dit, la valeur du savoir n'est pas dans le savoir lui-même mais au-dehors. En d'autres termes, la valeur du savoir n'est absolue mais seulement relative.


"curieux" : vouloir savoir ... mais pour finalement se désintéresser de la réalité sur laquelle on a voulu s'informer... or, étymologiquement, la "curiosité" ne s'arrête à la prise de connaissance, elle appelle un acte, un "soin"..., un souci, une préoccupation 



b) Savoir, saveur et sapience

la connaissance, la science, le savoir

"connaissance"

Paul Claudel, Art poétique co-naître


"science" / con-science 

Rabelais "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme"


"savoir"



        Le verbe latin sapere et les mots français dérivés : savoir, savant, saveur, sapidité, sapide (insipide), sapience-sagesse


"goûter" : sentir = ressentir l'effet sur soi de ce que l'on goûte...

dégoûtant 


c) le savoir, ses affects, ses effets

        Le savoir ne laisse pas intact. Le savoir agit sur soi et fait agir.


Conclusion

        « Homo sapiens » ?

        L’opposition entre théorie et pratique, connaissance et action, raison et sensibilité, pensée et émotion, doit être mise en question. 


le 06/12

remarque : le mot "acception", distingué de "signification" ou "sens" concerne la façon d'employer ou, comme on dit aussi, de "prendre" un mot.

Un mot a une signification mais de très nombreuses acceptions. Ex donné par F. de Saussure (fondateur de la science du langage, la linguistique) dans son Cours de linguistique : le mot "soleil". 

Autre exemple pour illustrer le fait que chaque mot a 1 signification (qu'on croit connaître, à propos de laquelle on croit savoir dans quel domaine on peut "trouver" la signification rigoureuse, fondamentale, du mot ... et ce domaine c'est, dans la région du monde où nous sommes, l'Europe, etc. c'est "LA SCIENCE".) et de nombreuses acceptions. 


Paul Claudel, Art Poétique, "traité de la co-naissance" : "Le temps est le sens de la vie (sens : comme on dit le sens d'un cours d'eau, le sens d'une phrase, le sens d'une étoffe, le sens de l'odorat)."

29/11/23


JULIEN PRÉVIEUX, LETTRES DE NON-MOTIVATION


23/11/23

Robert Filliou, "L'art, c'est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art". Affiche "ART?", Alain Buyse

Que dit cette phrase? Que dit-elle de la vie ou plutôt de notre rapport à la vie? "Notre rapport" : nous autres, vivants humains, qui pensons la vie en nous, qui avons une raison - définie comme faculté de raisonner (c'est-à-dire de penser des rapports, des ratios, mais aussi des "rations", un "rationnement") - pour attribuer une valeur à la vie ALORS QUE la vie a déjà en soi une valeur.

22/11/23

Pourquoi faudrait-il une raison de vivre?

les copies / un plan de dissertation

Les humains sont-ils, sont-elles des animaux comme les autres?

Si les humains devaient avoir une "raison de vivre", ne serait-ce pas du fait qu'il n'y a pas en eux, en elles, un instinct (une nature) qui non seulement définit ce qu'ils et elles sont (ÊTRE), mais surtout qui détermine ce que les humains devraient faire ou ne pas faire (AGIR) et délimite ce que les humains seraient censés désirer (EVALUER)?


références : Jacob von Uexkull, Mondes animaux et monde humain (20ème s. 1956) / la tique

Maurice Merleau-Ponty, Sens et non-sens (20ème s. 1960) / définition de l'instinct : "un dispositif intérieur à l’organisme, qui assure, avec un minimum d’exercice, certaines réponses adaptées à certaines situations caractéristiques de l’espèce."


En quelle acception prendre l'adverbe "pourquoi" dans "Pourquoi faudrait-il ..."?

pourquoi : cause, but, valeur?

la plupart des copies ont cherché en quoi une "raison de vivre" était utile, profitable (pour soi ou pour la société...), c'est-à-dire au service de quoi une "raison de vivre" pouvait être mise ... bref une "raison de vivre" serait un moyen en vue d'atteindre un but (qui serait le bonheur individuel ou la cohésion sociale).


Or le point peut-être le plus important n'est pas "à quoi ça sert?"...c'est plutôt : un humain peut-il se passer d'une "raison de vivre" (et ce ne serait pas pour être heureux, mais radicalement pour vivre) ? ou encore : peut-on ne pas avoir une raison de vivre? à cause de quoi les humains ont une raison de vivre? 

le 19/10

devoir pour le 16 novembre 8:00

Les analyses proposées par Amin Maalouf dans Les identités meurtrières (1998) vous aident-elles, ou non, à comprendre la trajectoire d'un jeune homme d'origine ingouche, âgé de 20 ans en octobre 2023, Mohamed Mogouchkov, mis en examen pour "assassinat et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, ainsi que pour association de malfaiteurs terroriste criminelle"?

 

interprétations proposées : 

Qu'est-ce qui l'a poussé?

Quel intérêt de faire ça...?

Dans quel but... ?


quelle différence entre :

explicable / compréhensible / justifiable


inter-ligible / inter-ligence / exigence d'intelligibilité

latin legere grec legein


2 Chefs d'accusation 


"tra-ject-oire" = parcours

jacere-jactum

> tra-jet, ob-jet, ob-ject-if, re-jet, su-jet, 

 acception / acceptation

Dagerman / Raymond Carver, Neuf Nouvelles et un poème "Citronnade"

violence, viol, violation 

Pourquoi ? 

1. Expliquer par la cause (à cause de quoi?)

2. Comprendre par le but (en vue de quoi? = Pour quoi?)

3. Justifier par la valeur (au nom de quoi?)

SIX valeurs : 

 

le VRAI (la vérité)

le BON (le bon-heur) 

le BIEN (la morale > latin mos-moris : "moeurs" = ensemble de comportements)

NB 1 : la morale est l'ensemble des règles que les membres d'une société respectent, à leur insu, à tel moment de son histoire, et qui régissent les comportements de ses membres dans le temps (au cours d'une journée, d'une saison, bref selon le calendrier social) et dans l'espace ou plutôt à travers les espaces où se tient, où se joue la vie sociale. 

NB 2 : différence entre morale et justice > les règles de morale sont des règles d'usage, non écrites, transmises à travers des gestes et certaines paroles, rares ("ça ne se fait pas") tandis que les règles de justice, c'est-à-dire des lois, sont codifiées (cf. code civil), instituées, datées (parce que promulguées, et d'abord votées).

NB 3 : d'un comportement qui ne respecterait pas telle ou telle règle de morale on dit que celui-ci est "irrespectueux", "déplacé", "indécent" (le latin decet signifie littéralement "ce qui plaît, ce qui convient), "inconvenant", ... 

le BEAU (l'art)

le JUSTE (la justice)

le sacré  (la religion)

 fatalité : fari, fatus sum... in-fans

destin, détermination

Pierre Janet,. L'évolution de la mémoire et de la notion du temps (1928) / 

Mémoire : "reviviscence" n'est pas "souvenir"  (qu'est-ce qu'un traumatisme? quels effets sur mon rapport au temps quand il y a une "intrusion par effraction" dans ma psyché?)


interprétations diverses de la question pour le devoir du 16 novembre

Y. comment il en est arrivé-là? réponse brève : c'est un déséquilibré.

T. cette formulation pourrait suggérer que ce ne serait pas sa faute (alors que c'est assurément lui qui a donné le coup fatal).

M. cette formulation n'appelle certes pas une justification de cet acte "inqualifiable", ... "im-monde", "ig-noble," "dé-test-able", 

12/10/23

espace géométrique / espace empirique

le familier, le "concret", le contraire de l'étrange (l'étranger) 

perception de l'enfant : 

la porte et sa poignée, le sddāri (seddari)et ses angles, l'escalier, le long chemin vers l'école ... perçu beaucoup moins long à l'âge adulte (la nost-algie, littéralement la douleur éprouvée à l'idée qu'on ne pourra pas revenir à un temps passé), 

cf. The true size

Hajime Narukawa

Histoire de la cartographie : les précurseurs.

Jean-François Fourtou / perception par l'enfant de son environnement

Jonathan Swift Les Voyages de Gulliver (1726)

Octobre 2023

... l'argument dont se sert Descartes dans ses Méditations métaphysiques (1642) quand il veut montrer que, même si le monde, la réalité, n'était qu'une illusion (même si la "vie" était "un songe"; cf. Calderon della Barca), néanmoins l'esprit aurait accès à une vérité indubitable concernant "l'addition de deux et trois" ou le "dénombrement des côtés d'un carré".


D'ailleurs, scolairement, les exercices de mathématiques invitent à réfléchir à un objet (le triangle et ses propriétés par exemple, ou le "nombre" - si on peut dire - qu'on appelle "'l'infini" et qui entre cependant dans des calculs, du moins dans des équations, des tracés de courbes, etc.) dont on 'suppose' qu'ils existent et dont on ne s'inquiète pas de savoir s'ils existent ou non. D'où l'expression "Soit" (subjonctif...).


Espace empirique / espace géométrique : à proprement parler "l'espace empirique" est l'espace, la dimension même, dans laquelle je peux faire une ex-pér-ience, c'est-à-dire une dimension où il y a un ex-térieur à moi-même, extériorité dans laquelle me sont livrés des ob-jets à ob-server (ob = "devant"). Dans l'espace il y a un "devant-soi"... et un "derrière-soi" ("dans mon dos" comme on dit), un en-face et un de-biais, un à-ma-droite / à-ma-gauche, un haut / un bas, etc.

Puisque c'est moi qui fais une "expérience", cette expérience est

L'espace géométrique

dans l'espace empirique, il y a des distances

Euclide 

Riemann