C.-O. Verseau professeur agrégé de philosophie

TL1 / Interrogation du 9.4.14

Au choix, l'une des deux questions :

1. Arendt, CHM p146
« Cet aspect destructeur, dévorant de l’activité de travail n’est, certes, visible que du point de vue du monde et par opposition à l’œuvre qui ne prépare pas la matière pour l’incorporer, mais la change en matériau afin d’y ouvrer et d’utiliser le produit fini. Du point de vue de la nature, c’est plutôt l’œuvre qui est destructrice, puisque son processus arrache la matière à la nature sans la lui rendre dans le rapide métabolisme du corps vivant. »

Question : En quel sens l'homme peut-il faire violence à la nature ?

2. Arendt, CHM p145 note 3
« Toute la théorie de Marx repose sur l'idée originelle que le travailleur avant tout reproduit sa vie en produisant ses moyens de subsistance. Dans ses premiers écrits, il pensait «  que les hommes commencent à se distinguer des animaux quand ils commencent à produire leurs moyens de subsistance » (L'idéologie allemande). C'est bien le contenu de la définition de l'homme comme animal laborans. Il est d'autant plus remarquable que dans d'autres passages Marx ne se contente pas de cette définition, parce qu'elle ne distingue pas assez nettement l'homme des animaux. '' L'araignée poursuit des opérations qui ressemblent à celles d'un tisserand (…) Mais ce qui distingue le plus mauvais architecte (…) existait déjà dans l'imagination du travailleur''. Il est évident que Marx ne parle plus du travail mais de l’œuvre (...) . »
Question :  Pourquoi Arendt dit-elle de Marx qu' « il est évident  qu'il ne parle plus du travail mais de  l'oeuvre » ?