C.-O. Verseau professeur agrégé de philosophie

TL1 / Cours du 1er avril / Arendt / texte 21

Travail et consommation:

deux étapes d’un seul et même cycle Texte n°21 (p.145)

la pensée et les formulations de Marx :
 «le métabolisme de l’homme avec la nature»
 « le matériau de la nature est adapté par un changement de forme aux besoins de l’homme »
« le travail s’est incorporé à son sujet »
« physiologiquement »
« force de travail »
« nécessité de subsister »
« rassemble » et « assimile »

Une expression de Locke : 
« nécessité de subsister »

Les mots et expressions de Arendt :
"cycle"
"Processus, processus vital, régénérant le processus vital, deux processus dévorants"
"la préparation de son éventuelle destruction "
produit – ou plutôt reproduit se recommencer"
deux stades du cycle perpétuel de la vie biologique"
"l’activité qui fournit les moyens de consommation, c’est l’activité de travail"
"ce que produit le travail est fait pour être absorbé presque immédiatement dans le processus vital"
"incorpore"
    Ce texte présente et défend une définition du « travail » : « l’activité qui fournit les moyens de consommation ». Cette activité est analysée de telle sorte que « le travail » ne peut plus être défini en lui-même, voire par négation de ce qu’il n’est pas (« toute définition est une négation » ), mais qu’il est inséparable d’une seconde étape, seconde phase au sein d’un même processus cyclique.

    Nb : processus = ce qui se fait dans le temps, ce qui pour avoir lieu doit s’inscrire dans la temporalité (par exemple, l’histoire est par excellence un processus temporel par lequel l’être, l’individu ou le peuple, se fait, s’invente – Bergson, La pensée et le mouvant – au lieu seulement de se développer, de se dérouler, d’évoluer).

    Un métabolisme = processus cyclique = succession d’étapes sans fin, dont la « dernière » est nécessairement suivie de la « première », où le but est dans le dé-but.

    Cette caractérisation du travail l’inscrit explicitement dans une logique qui est celle du vivant, littéralement dans une bio-logie. En effet, dans un « être » vivant, rien n’est de façon définitive, rien n’est stable, rien n’est là une fois pour toutes : ce qui est n’est qu’en se renouvelant.