Complexité
de cette Introduction du Léviathan
> elle repose non pas sur une métaphore qui comparerait un
domaine à un autre, mais sur deux métaphores qui ensemble appellent
la circulation (présentée par l'auteur comme logique, s'imposant
avec évidence... et c'est cette évidence qu'il faudra au moins
discuter) entre trois
domaines distincts.
« domaines »
: c'est-à-dire des dimensions (registres) permettant de penser des
« unités ». En effet, de façon générale, une
métaphore invite à comparer deux domaines pourtant distincts mais
dont on pense que l'un peut jouer le rôle de modèle pour penser,
concevoir, voire construire l'autre. Ainsi quand on parle de « centre
ville », à la fois on pose la différence entre un espace
géométrique et un espace urbain ET on prétend que l'un peut « à
rebours » (« ana- ») éclairer, qu'il permet de
comprendre l'autre, c'est-à-dire ce qu'est un « espassse
hurbain ».
espace
géométrique / espace urbain : 2 domaines, avec des unités
différentes (une
ville, une figure
géométrique), dont l'une serait le modèle de l'autre.
>
ds le txt de Hobbes : l'unité vivante, l'unité politique, l'unité
mécanique > 3 domaines : biologique, politique, technique.
L'enjeu
de ces remarques (consistant d'abord à mettre en évidence
l'hétérogénéité des domaines, ensuite et surtout à mettre en
cause la légitimité du modèle pour comprendre l'un à partir de
,l'autre)
concerne le sens même du politique, son pourquoi : pourquoi les
humains forment-ils des ensembles, des assemblées?
N'est-ce
qu'un moyen (certes proprement humain) pour atteindre une fin
naturelle, biologique : vivre? C'est ce que laisse supposer le
passage incessant dans le texte de Hobbes d'un domaine à l'autre
comme si l'invention du politique (de la polis)
n'était que l'invention d'un outil, d'un avoir humain, habitat ou
habitacle, qui permettrait à l'homme de vivre, seulement de vivre.