Etapes
les étapes du texte se
déduisent de la question posée (Comment savoir que je suis libre?)
et du point de départ donné par Kant à son analyse : une
situation où « quelqu'un » voudrait ne pas voir, ne pas
savoir, qu'il est libre. Le parcours présenté par ce texte
consistera donc, logiquement, à montrer à cet homme ce qu'il ne
voulait pas voir. Problème : pourquoi faut-il deux étapes
(séparées par « Mais » l. 6) ? Et pourquoi, à la
fin de la première étape, qui coïncide avec le 1er exemple,
l'homme n'a-t-il toujours pas dé-couvert sa liberté – alors qu'il
finira par faire le contraire de ce qu'il « prétendait »,
lui qui par ailleurs et de façon générale, prétendait qu'il n'est
pas libre (= qu'il lui est impossible de ne pas faire quelque chose,
entrer dans cet maison où l'attend l' « obscur objet »
de son désir, cf. titre du film de Bunuel) ?
[Développement]
1ere partie : un
exemple. Rq : ce texte théorique repose sur l'exposé de deux
exemples. Un homme aux prises avec, sous l'emprise de, un désir
charnel, une pulsion prétendument indomptable … négation de la
liberté dont Kant va montrer qu'elle n'est qu'un déni.
Négation / dénégation,
déni : le déni est une façon de faire entendre un « oui »
à travers un « non ».
« quelqu'un »
> de quel homme s'agit-il ? Ce pourrait être chacun d'entre
nous. Car c'est le propre d'un être libre d'user de cette liberté
pour, ô contradiction, se la dissimuler à lui-même.
Se voiler sa propre
liberté … mais pourquoi ? Quel bénéfice ?
> 1 il ne faut pas
confondre les libertés civiles (= droits) pour lesquelles les
hommes ont choisi, historiquement, de lutter... avec la
liberté (le libre-arbitre, la faculté d' « arbitrer »,
de trancher, de choisir, de décider)
2 bénéfice : déni
de liberté = déni de responsabilité
« impossible »
(l.2) = liberté > possible > la pluralité de possibilités
exercer son libre-arbitre
c'est trancher une alternative formée par deux possibilités
(attention aux expressions maladroites qui obscurcisse le concept
même de possibilité ex : « il n'y a pas d'autre
alternative », « il n'y a qu'un choix, il n'y a pas
d'autre choix ») alternative (comme dans alter-natif,
alter-nance) = soit l'un soit l' « autre » (« alter »).
prétendre qu'un
comportement serait « impossible » = prétendre qu'il ne
reste plus qu' « une » possibilité, qui n'est plus une
« possibilité » mais devient une stricte nécessité :
ce qui ne peut pas
ne pas avoir lieu
dire que A est impossible
ne revient pas à dire que B serait « possible » (qu'il
peut être) mais bien plutôt que B est nécessaire (qu'il ne peut
pas ne pas être).
La nécessité est en
effet la négation de la possibilité.
- Pluralité, dualité entre deux possibilités > différence qualitative non pas seulement quantitative
Vie > pulsion
charnelle (soi) : 1 seule valeur (le bonheur)
Vie-bonheur / bien moral
(soi / autrui) : deux valeurs hétérogènes
- « pouvoir » l.12 : « il juge qu'il peut quelque chose parce qu'il prend conscience qu'il le doit » = possibilité ou déjà « capacité » ?
- loi : moyen de connaître ma liberté (ratio cognoscendi) non pas moyen d'être libre (ratio essendi)