C.-O. Verseau professeur agrégé de philosophie

TL1 / Prise de notes / La politique : Communauté (politique) et espèce (zoologique) / mardi 17 décembre


  1. La partie, le tout : l'organisation et ses membres (la métaphore organique, « organiciste »)
    Benvéniste, PLG
    Hume, TNH

    Hobbes, Léviathan : la double analogie 
    la machine sert à comprendre l'unité d'un organisme vivant et sert de modèle pour "fabriquer" l'unité de la communauté politique
     
  2. Communauté (politique) et espèce (zoologique)
« communauté » et « espèce » désignent tous deux des ensembles, des « touts », de « totalités » composées pour chacune de parties. Toutefois, ces totalités sont qualitativement différentes et, donc, les liens qui unissent chacune des parties à la totalité sont eux-mêmes qualitativement différents.
Le rapport de l'abeille à la ruche n'a rien à voir avec le rapport d'un citoyen à la communauté, quel que soit le nom donné à celle-ci : Etat, nation, peuple, République, ethnie, clan, groupe, association, organisation, organisme, secte, assemblée, classe, syndicat, parti, académie, église, gang, crew …
fédération (d'états, de partis)

De nombreux aspects, décisifs, permettent de distinguer ces deux types de « totalité ».
d'abord, la question de la subjectivité : chacun doit vouloir mettre en com-mun (com = « avec » + mun > moenia : les remparts, la citadelle > im-munité), chacun doit vouloir entrer dans l'enceinte, entrer « au sein de » la communauté.

Chacun d'entre nous doit trouver sa place au sein de la société, la « faire » alors que l'animal est morphologiquement déterminé à assumer telle ou telle fonction au « sein » de la « colonie » > rq : « colonie » vient du même mot qui donne « culture », peu approprié s'il s'agit de désigner un regroupement naturel, qui se fait « par nature » non pas « par institution ».