Conseil : commencer l'écoute, après avoir lu le texte de Michel Alberganti ci-dessous, avec l'exemple des parfumeurs à la 8ème minute
"Un
bibliothécaire, un pilote d’avion, un danseur, un chauffeur de taxi, un
musicien, un pompier... Autant de métiers, que je mentionne avec un
masculin qui se veut neutre, qui réclament des aptitudes très
différentes. Des aptitudes physiques mais également intellectuelles. Le
métier, c’est l’activité que nous pratiquons pendant une partie
importante de notre vie. Il peut affecter notre corps comme le montre
souvent la musculature d’un déménageur par rapport à celle... d’un
chirurgien par exemple. Mais notre travail modifie-t-il aussi notre
cerveau ? Cela supposerait que nos neurones ne soient pas figés, même à
l’état adulte. Depuis les années 1990, nous savons que plusieurs
dizaines de milliers d’entre eux se créent chaque jour dans notre
cerveau. En régénérant ainsi une partie de nos neurones, nous pouvons
nous adapter à de nouvelles activités, augmenter notre expérience,
enrichir notre mémoire. Un lien entre la plasticité du cerveau et notre
métier devrait donc apparaître.
Science
et Vie rapporte le cas des chauffeurs de taxis londoniens qui doivent
mémoriser 25 000 rues. L’observation de la structure de leur cerveau
montre qu’après leurs années d’apprentissage, l’hippocampe des
chauffeurs de taxis londoniens, siège de la mémoire, devient
surdéveloppé. Chez les joueurs de golf, c’est la région fronto-pariétale
impliquée dans le contrôle sensorimoteur qui augmente de volume. Tous
les sportifs de haut niveau développent ainsi leurs capacités visuelles,
perceptives et attentionnelles. Des chercheurs américains ont montré
que les jeux vidéos donnent au cerveau des aptitudes renforcées en
matière d’extraction d’information d’une scène et de vitesse de prise de
décision.
Dans quelle mesure une activité professionnelle peut-elle transformer notre cerveau ?
Ces modifications neuronales restent-elles circonscrites ou bien peuvent-elles modifier l’ensemble de notre personnalité ?
Peut-on maîtriser notre capacité d’adaptation cérébrale au travail dans le cadre d’un changement de métier ?
Les spécialisations de nos neurones n’ajoutent-elles ou bien se substitue-t-elles les unes aux autres?
Disposons-nous tous de la même plasticité de notre cerveau et cette caractéristique évolue-t-elle avec l’âge ?"
Michel Alberganti, animateur de l'émission, qu'on pourrait remercier davantage, ce jour-là, pour le choix de ses invités que pour ... ses propres contributions.
Invité(s) :
Alain Berthoz, neurophysiologiste, professeur honoraire au Collège de France
François Lassagne, rédacteur en chef adjoint du magazine Science et vie
Chantal Delon-Martin, checheur INSERM de l'Institut des Neurosciences de Grenoble.
André Didierjean, professeur de psychologie. Directeur du laboratoire de Psychologie de l'université de Franche-Comté et membre de l'Institut Universitaire de France
Carlos Hamamé, chercheur au Laboratoire de Psychologie Cognitive Aix-Marseille Université. Sa recherche a comme objectif d'approcher la neuroscience cognitive à l'utilisation des protocoles de plus en plus naturelles ou écologiques, visiblement sur les sujets de perception visuelle (basé sur une collaboration avec le labo de Dynamique Cérébrale et Cognition a Lyon) et le langage (basé sur une collaboration avec le labo de Neuroscience des Systems a Marseille).
François Lassagne, rédacteur en chef adjoint du magazine Science et vie
Chantal Delon-Martin, checheur INSERM de l'Institut des Neurosciences de Grenoble.
André Didierjean, professeur de psychologie. Directeur du laboratoire de Psychologie de l'université de Franche-Comté et membre de l'Institut Universitaire de France
Carlos Hamamé, chercheur au Laboratoire de Psychologie Cognitive Aix-Marseille Université. Sa recherche a comme objectif d'approcher la neuroscience cognitive à l'utilisation des protocoles de plus en plus naturelles ou écologiques, visiblement sur les sujets de perception visuelle (basé sur une collaboration avec le labo de Dynamique Cérébrale et Cognition a Lyon) et le langage (basé sur une collaboration avec le labo de Neuroscience des Systems a Marseille).