« Une
langue est un prisme à travers lequel ses usagers sont condamnés à
voir le monde ; et …notre vision du monde est donc déterminée,
prédéterminée même, par la langue que nous parlons. Ces formules
choquantes expriment cependant la pure vérité : le citadin qui
ne connaît et ne nomme que des arbres
ne voit pas le monde à travers les
mêmes Gestalten
que le paysan qui reconnaît et distingue le chêne, le charme, le
hêtre, l’aulne, le bouleau, le châtaignier, le frêne ».
Georges
Mounin,
Clefs
pour la linguistique (1968)