- soit l'organe sexuel féminin (utérus)
- soit la simulation
1.
Manifestation de l'inconscient : a) lapsus et actes manqués b)
les rêves c) les
symptômes hystériques
c) symptômes
hystériques
symptôme
= ensemble d'affections du corps qui troublent son bon
fonctionnement, du moins (dès lors qu'il s'agit de symptômes
« hystériques ») qui troublent les relations du sujet avec d'autres
sujets (les membres de la famille, d'autres patients, le corps
médical)
des
ex : paralysies, des parésies, des aphasies, hydrophobie,
catalepsie…
paradoxe :
les effets sont spectaculaires alors que les causes sont invisibles,
déclarées inexistantes > dans le corps, il n'y a aucune cause
(absence de causes corporelles, somatiques, organiques).
Deux
étiologies médicales sur les symptômes hystériques :
La
rencontre entre Freud et Charcot (Paris, l'hôpital de la
Salpétrière) est décisive parce que pour la première fois la
patiente est considérée comme une vraie patiente, réellement
affectée par une pathologie dont les causes sont à chercher dans
l'histoire, dans les représentations que la patiente se fait de sa propre
histoire, c'est-à-dire dans la vie psychique de la patiente.
Bref,
ces effets dans le corps pour lesquels on ne décelait aucune cause
somatique sont mis en rapport avec des causes psychiques.
cf.
Le tableau clinique de la patiente surnommée Anna O. dans les Cinq leçons sur la psychanalyse
"résidu
mnésique" : la trace mémorielle d'un événement passé /
« mémoire » particulière puisque le patient n'a pas
conscience de se souvenir – dans ce cas, on parle de
« reviviscence », de « réminiscence »
"traumatisme" :
blessure survenue par effraction, par intrusion (métaphore d'une
enveloppe, d'un contour qui dessine l'unité – psychique – de la
personne)
pathogenèse :
le processus générant le trouble pathologique (la maladie)
extériorisation
affective : expression d'une émotion ressentie lors de
l'événement mais contenue jusqu'alors > le fait qu'un affect
(une émotion : la peur, le dégoût, l'attrait, le plaisir, …)
est associé à un événement vécu est l'indice de l'implication
subjective dans l'événement : c'est le sujet qui attribue un
sens, une valeur, un poids, une charge affective (à tort ou à
raison) qui en fait un événement « traumatisant ».
2. Définition de
l'inconscient : négation du savoir
« l'inconscient » : un substantif qui
désigne une chose, un quelque chose (ex : « le »
réel, « le » vivant), un acte (ex : « le »
désir, « la » démonstration), une faculté (ex :
« le » langage)?
Dans la langue usuelle, on n'emploie pas le substantif
mais l'adverbe : « je l'ai fait inconsciemment » .
Ou alors en substituant le féminin au neutre : « en
agissant ainsi j'ai fait preuve d'inconscience ».
D'où la question : qu'est-ce que « je ne
sais pas » quand c'est l'inconscient qui me fait agir, qui
détermine ma conduite ? Parler de 'l'inconscient », de ce
qu'un sujet ne sait pas à propos de lui-même, c'est donc parler
d'une absence de savoir, absence de conscience. Pourquoi avoir créer
ce néologisme ? En quoi « l'inconscient »
correspond-il à une façon de ne pas savoir spécifique, différente
des autres façons qui s'exprime dans des mots ou expressions comme
1.« l'insu », 2. « l'inconscience » ou encore
3. « l'imperceptible » ?
Pb : la négation désoriente car, au sens strict,
l'inconscient n'est pas l'absence ou le manque de quelque chose,
c'est au contraire un agent, un principe actif qui produit de
puissants effets, d'autant plus puissants que je ne veux pas le
savoir, ne veux pas prendre connaissance de tels effets.
Est « inconscient » :
- un contenu psychique (une pensée) non pas une donnée
extérieure (une chose)
- un désir, non pas un contenu psychique (une
représentation) = penser à (ad) / penser quelque chose
- le sens d'une configuration, non pas
l'existence d'un élément
- un processus, non pas un contenu, un élément, une
phase
- un conflit entre des désirs, non pas un processus
- une image de soi
la
préoccupation de l'étudiant est présente à son esprit à d'autres
moments mais elle devient inconsciente au moment où solennellement,
dignement, il en appelle à une génération future, qu'il investit
d'une mission particulière !
- L'insu :ex : il a quitté l'appartement à mon insu (= sans m'en informer, sans mon accord) / à mon insu je lui ai rendu service en ne venant pas au rdv (l'agencement des causes et des effets a été plus heureux que ce que ma sagacité aurait pu prévoir) / à son insu Oedipe a provoqué le double crime (parricide + inceste) qu'il voulait éviter« l'insu » est un manque de « savoir » relatif à une donnée extérieure alors que « l'inconscient » ne résulte pas d'un manque d'information ou de sagacité, mais se rapporte au contraire à ce que l'on sait « par ailleurs »: ce qu'on sait « ailleurs », dans une autre partie de soi-même, comme si une partie de soi savait et une autre ne voulait pas savoir > cette description s'accorde avec le sens du mot latin « conscientia » (= con-fiance qui porte quelqu'un à se con-fier à quelqu'un d'autre, c'est-à-dire à mettre en commun ce qu'il sait) > Qu'il y ait en moi des représentations inconscientes signifie que par rapport à ces représentations le sujet n'est pas unifié, est scindé (une partie de son âme, de son psychisme, « se souvient », l'autre éloigne ce souvenir, son sens).ce que je ne sais pas, ce n'est pas quelqu'un d'autre qui le sait à ma place, et ce n'est pas plus tard que je le saurai moi-même, c'est moi même qui le sais déjà, mais je suis coupé du savoir que je détiens moi-même. Or, ce savoir, je le détiens, sinon je ne réagirais pas à ce savoir. L'étudiant sait que c'est le mot «aliquis » qui fait le vers de Virgile et dans la bouche de la reine Didon, sinon ce n'est pas ce mot, « aliquis », que l'étudiant serait empêché de prononcer et, d'abord, il n'aurait peut-être pas eu la présence d'esprit de prononcer ce vers.Dans un acte manqué, face à la situation qui résulte d'un acte manqué, on dit : « je ne sais plus » plutôt que « je ne sais pas », ce qui est une façon de reconnaître qu'au moins « j'ai su », qu'on s'est coupé du savoir qu'on avait. Mais on voudrait croire qu'on ne sait plus maintenant ce qu'on savait il y a un instant, croire qu'il ne s'agit que d'un oubli, oubli d'une idée, d'un mot, d'un projet, d'un emplacement. Or, en réalité, il n'est pas question de mémoire mais de division, de conflit entre soi et soi : on dit « je ne sais plus où j'ai mis mes clés » (alors que, dit-on encore, « je les avais dans la main il y a un instant », « je les ai encore vues tout à l'heure » …).Le « non-savoir » dont il est question dans « l'inconscient » c'est un non-savoir de ce que je sais « par ailleurs », c'est le fait de « ne pas vouloir savoir ». Pour comprendre la possibilité d'un tel refus de savoir, il faut faire une hypothèse complexe : faire l'hypothèse qu'on sait ce qu'on refuse de savoir. Il ne faut pas plus y voir une absurdité que quand il s'agit de comprendre comment on peut vouloir savoir ce qu'on ne sait pas, comment on part à la recherche de ce qu'on ne sait pas encore : une fois trouvé, comment savoir que c'est ce qu'on cherchait si on ignore tout de ce qu'on cherche. D'où la théorie de la réminiscence chez Platon, par exemple dans le Ménon.
- L'inconscience :ex : avoir une telle consommation de ...(nourriture, tabac, boisson alcoolisée)ne pas voir la portée, l'im-portance, la gravité d'un acte. « C'est de l'inconscience » est une critique qui relève l'attitude irresponsable de celui qui agit dans la mesure où celui-ci n'entrevoit pas suffisamment les conséquences de son acte dont il devra pourtant répondre. « C'est pas grave » dira-t-il, prétendant prévoir des conséquences négligeables alors qu'il ne se montre pas suffisamment prévoyant. Ex : chaque fois qu'on manque de prudence, de prévoyance. Non pas qu'on ne sache pas mais on préfère ne pas penser aux conséquences de l'acte pour ne pas avoir à s'en priver.L'inconscient n'a donc rien à voir avec « l'inconscience » puisque ce qui est qualifié d'« inconscient » (du point de vue de la conscience) est par ailleurs un principe réel et particulièrement actif. Alors que le mot « inconscience » désigne simplement une absence, un manque de responsabilité et, d'abord, un rapport à l'avenir
-
ex : le bruit imperceptible de chaque vague, le « mugissement de la mer »le conscient est présenté comme un résultat : ce qui résulte de l'addition d'éléments non-conscients. La conscience désigne moins une faculté qu'un seuil.Le concept de « petite perception » est éclairant dans la mesure où :- il justifie l'hypothèse d'un contenu psychique sans acte psychique conscient (quelque chose peut prendre place dans l'âme sans une action de l'âme, sans même que l'âme en soit informée)- il met en question l'équation entre « psychique » et « conscient » : il oblige à dissocier l'appareil psychique global et la conscience- il fait entrer l'imperceptible comme ingrédient de l'aperception dès lors qu'il est « intégré »Toutefois, le caractère inconscient n'affecte que des perceptions relatives à des données extérieures non pas à des contenus psychiques et moins encore à des désirs.