… au brouillon
> quelles parties, quels thèmes du programme sont concernés ? l'art, le réel et la politique ("nous") soit la culture, la raison et le réel, la politique, autrement dit : être, connaître, agir
> partir d'exemples, d'expériences
artistiques en prenant le mot « expérience » en rapport
avec « art/ réalité » ... qui transforme une connaissance en
savoir, sapere :
si mon rapport à une œuvre d'art relève d'une véritable
« expérience », cela impliquerait donc qu'avec elle
j'apprends, je comprends, je prends les « choses »
autrement
> différence entre une simple connaissance et un véritable « savoir »
> différence entre une simple connaissance et un véritable « savoir »
Furtado >
implication > « collage » / qui « joue » ?
Ponge, le parti pris des choses
(1942 !), Notes
pour un coquillage
Introduction
a) On dit qu'une oeuvre d'art ne serait qu'une image, une représentation du réel, non pas le réel en lui-même. A cet titre, l'oeuvre est, comme on dit, "coupée" de la réalité.
l'errance, la déshérence de Emma Bovary « Ah ! Elle s'occupe ! À quoi donc ? À lire des romans, de mauvais livres »
l'errance, la déshérence de Emma Bovary « Ah ! Elle s'occupe ! À quoi donc ? À lire des romans, de mauvais livres »
b) Et pourtant c'est un autre roman qui
ici fait la critique des autres, c'est encore un texte qui présente,
représente sous nos yeux la réalité dont Emma se serait éloignée par
...la lecture. Car où est la réalité "en elle-même", "prise" en
elle-même ? Comment savoir ce qu'elle est, absolument parlant,
non plus relativement au sujet qui la perçoit ? À la
représentation par l'art de la réalité, je ne peux pas opposer la
réalité elle-même mais seulement une autre représentation.
c) L'humain n'est pas le réel,
il y est, il est "dedans" ou "dehors", il a un rapport au réel : il n'est
donc pas fondu, dilué en lui. Il est "présent à" la réalité, tourné "vers", il
la rend présente à lui. Il y accès à la réalité à travers une médiation,
organe-obstacle (relation-distinction). Le concept, l'image, le
langage. Typologies des discours. La science, la poésie, l'opinion,
etc.
organe-obstacle : tout
intermédiaire ouvre un accès, met en relation (outil) mais, tout
autant, sépare de ce à quoi il donne accès (obstacle).
Question : en quoi, à défaut
de pouvoir livrer la réalité en elle-même, la représentation
artistique « nous » donnerait-elle cependant un monde
nôtre, à monde à « nous », permettant à un « nous »
d'exister, permettant à la fois l'individualité et la communauté ?
Développement
1. « La réalité » = ce
que je perçois du réel, ce que j'en reçois.
Ma perception du réel n'est pas le
réel. Percevoir = organiser, découper, opérer une lecture, une
sélection. Nietzsche connaître = reconnaître
Bergson, Le rire
+
Platon, La république
/ Le sens de la critique de l'artiste (sachant que Platon est
initialement un auteur de théâtre et préserve cette forme
dramatique dans le dialogue)
2. Ambiguïté du mot « art » : selon notre acception du mot (artisan/artiste), quel rapport à la réalité >
assimiler, utiliser, contempler
La technique transforme le réel, l'artiste le regarde et donne à voir ce qu'il voit.
Or regarder c'est garder, sauve-garder. Durée. Galerie du temps.
Or regarder c'est garder, sauve-garder. Durée. Galerie du temps.
Tour et détour : l'oeuvre ne
discrédite pas la technique en elle-même, mais le conformisme des usages, le fait que idéologique nous privilégions toujours la même façon de prendre les choses et que nous finissons par ne plus voir la main qui prend, l'image à travers laquelle nous prenons ou recevons.
Eros-Poros : « ouverture » : dans tous les sens... Platon, Le banquet.
Eros-Poros : « ouverture » : dans tous les sens... Platon, Le banquet.
l'oeuvre d'art ...
l'inassimilable !
3. Réel, réalité, monde
le sens politique de l'oeuvre d'art
expérience de la subjectivité : l'oeuvre d'art
met le sujet face à lui-même, face à sa réceptivité, sa
puissance interprétative, sa (com)préhension. Eisenman + Abramovic
en montrant une représentation comme
représentation (distanciation), l'oeuvre dénonce non pas la représentation
mais le ...quo pro quo : la représentation pour le réel, la
présence pour la chose...
invite à discuter de la
représentation que nous voulons nous donner ensemble du réel, quel est le monde que nous
voulons pour nous rendre présents au réel.
L'énigmatique :« Tu dois changer ta vie » de Rilke.
L'énigmatique :« Tu dois changer ta vie » de Rilke.
Conclusion
Le geste artistique, y compris l'expérience esthétique de l'amateur d'art, réunit les trois dimensions d'une réflexion sur notre condition (être, connaître, agir) : sur l'essence (sur ce que nous sommes : nous sommes des êtres faits par la culture), sur la connaissance (que pouvons connaître de la réalité?) et sur l'action (au nom de quoi agissons-nous?).