gage, gageüre, dégager,
engager, voix pronominale (s'engager) > commencer, initier /
rapport au temps / rapport à soi-même (réflexivité)
prendre position, poser
un idéal d'humanité, un idéal, une idée étant représentés dans
l'intériorité d'une pensée encore faut-il leur donner forme, les
formuler au-dehors, dans le monde, sur la scène publique, devant la
communauté des hommes > s'engager c'est prendre position sur la
scène politique (polis entendue comme rassemblement des hommes, des
« polites »
= citoyens)
donner forme (extérieure)
à ce qui était intérieur : manifester, rendre public (ce qui
était intérieur, intime, privé), diffuser sa pensée, ex-primer
tous
les modes de formulation, d'expression, tous ou presque, auront été
employés par Sartre : roman, essai biographique (Baudelaire,
Genet, …), pièce de théâtre, article de journal (Combat),
revue Les temps modernes, journal Libération,
ouvrage philosophique (L'être
et le néant), scénario
de film (John Huston), prises de parole (manifestation, Tribunal
Russel)...
A2 Refus du prix Nobel =
refus de toute définition, de toute idolâtrie (idole = image), de
tout enfermement dans les contours d'une image figée, refus de toute
statufaction (statufier, réifier, chosifier)
> Modèles de
paternité, d'engagement amoureux que JPS illustrait et donc
défendait, traduisent une véritable distance par rapport aux
déterminations sociales qui auraient peser sur l'homme Sartre.
B1 Pessimisme de l'E ?
assurément non, il s'agit plutôt de mettre chaque face à sa
liberté = face au possible (la dimension du possible) = à la
pluralité des possibilités = la pluralité des valeurs
>
nul ne veut le mal, le mauvais, l'échec, nul ne veut la négativité,
le « non » - la négativité n'est que l'envers d'un
« oui », éventuellement la conséquence pratique,
matérielle, d'une valeur posée, instituée, revendiquée.
Mal, mal-adie, mal-heur
ne sont que les conséquences ou les moyens d'atteindre une véritable
valeur. Bref on ne choisit jamais, contrairement à ce qu'on dit
souvent, entre le « Bien » et le « Mal », les
majuscules substantialisant ces deux prétendues tendances. Chacun a
à choisir entre le bien et le bon, entre le bon et le beau, etc.
> p.4 l. « car
nous ne pouvons jamais choisir le mal ; ce que nous choisissons,
c'est toujours le bien »
Les chemins de la
liberté,
la noirceur, la
mélancolie
B2 « présence
déterminée » = manifestation, apparence « déterminée »
par l'ensemble des caractéristiques, des propriétés associées à
la chose qui m'est présente, à l'ob-jet = devant moi
Or les propriétés d'un
objet, qui lui donnent une « prés-ence » déterminée,
cette apparence-ci plutôt qu'une autre, le définissent dans son
être et le détermine dans son « faire », c'est-à-dire
dans son comportement.
En bref les propriétés
du coupe-papier lui donnent l'apparence d'un coupe-papier, non pas
celle d'un stylographe, et le « comportement » d'un
coupe-papier (pour être efficace, pour produire des effets, il doit
être tenu dans la main de telle ou telle façon...) non pas le
« comportement » d'une … fourchette !
B3 cohérence d'un
existentialisme athée
- s'il y a une définition d'un être, ou plutôt d'un ensemble d'êtres, si donc, ce que sont ces êtres est enfermé dans les contours d'une dé-fin-ition, ces êtres verront leur comportement déterminé.
- Si donc il existe des êtres qui n'ont pas de définition, cela présupposerait, apparemment, qu'il n'y a eu aucun être (autre qu'eux-mêmes, « transcendant » à eux, … « supérieur » comme on dit souvent) qui ait pensé préalablement cette définition, en bref qu'il n'y a pas de divinité (être transcendant) qui se soit représenté ces êtres (leur essence) avant de les faire exister, avant de leur donner une réalité (une existence).
- Objection : que l'homme ne soit pas prédéfini au sens où cette définition devrait déterminer son comportement ne veut pas dire pour autant que l'homme n'aurait pas d'essence, que l'homme ne serait pas un « quelque chose ». Dire que l'homme est « un être qui peut se donner un idéal d'être » est encore définir l'homme. Mais « définir » aura ici un sens tout à fait différent que dans le cas de tous les autres êtres, animés (vivants) comme une fourmi ou inanimés comme une molécule d'eau (H2O) (définition de l'être> détermination du mode d'être, du comportement).
- Déterminisme naturel / fatalisme / théisme / existentialisme athée