Subjectivisme
> cartésianisme > le « cogito » des Méditations
métaphysiques (1642)
cogito :
le verbe « penser » à la 1ère personne
résumé
caricatural de cette philosophie « cartésianisme » =
notre pensée n'est capable que de rejoindre et de poser l :
'existence de celui qui pense d'où le résumé par
l'expression :
« je
pense donc je suis » / expression qui ne se trouve PAS dans
l'oeuvre de Descartes, si ce n'est dans un résumé que lui-même a
écrit dans le Discours de la Méthode
(1637)
En
réalité, l'affirmation de sa propre existence à partir de l'acte
de penser (quoi que ce soit, quelque chose distinct de moi ou
moi-même) n'est pas la seule certitude que puisse atteindre la
pensée humaine, la pensée d'un sujet. En revanche, si cette
certitude a une importance particulière, une place à part parmi
toutes celles que nous pourrions acquérir, c'est que celle-ci, cette
certitude qui fait coïncider le sujet pensant et l'objet pensé (le
je pensant et moi pensé) est au fondement de toutes les autres.
C'est
elle qui met en échec le doute radical, elle sur laquelle le doute
se brise et c'est donc à partir d'elle que l'édifice entier de nos
connaissances, de nos certitudes pourra être reconstruit.
Il
est donc caricatural de réduire le cartésianisme et avec lui
l'existentialisme qui s'en inspire à un enfermement dans la pensée,
dans la « subjectivité » puisque c'est tout au contraire
pour retrouver un rapport véritable au monde (à la réalité), un
rapport fondé, « assuré », que Descartes prend appui
sur cette certitude absolue, non relativisable (absolu / relatif),
qu'offre la coïncidence entre le sujet pensant et l'objet pensé,
coïncidence par laquelle chacun s'atteint lui-même et peut poser à
la fois la (sa) pensée en acte et sa propre existence en acte.
Nb :
absolu / relatif
étymologie
de ab-solu > solvere : délier, dissoudre :
« solvant », « dissolvant », « solvable »,
absolution,
(ana-lyse
> luein : délier > en grec)
sur
le plan de l'être (onto-logique), nul étant (chose qui est, qui
existe) ne peut prétendre à l'absolu : tout au contraire,
chaque étant est l'effet d'un autre, voire de deux autres (sur le
plan biologique). Nul étant n'est sa propre cause, cause de
lui-même, causa sui
(« cause de soi ») … il ne peut être à la limite que
la cause de sa propre disparition (sui-cide)
L'humain
est doublement, même triplement, exposé à la relativité :
- matériellement, chaque être est l'effet d'un autre (principe de causalité)
- biologiquement, chaque vivant a reçu la vie d'un autre (de l'union de deux autres, de la division d'un seul autre)
- sociologiquement, chaque humain a reçu tout ce qu'il a (son éducation) par transmission > (societas : l'alliance, le lien, le contrat)
Rq :
l'existentialisme n'est-il pas une façon de retrouver de l'absolu en
l'humain non pas évidemment sur les 3 plans évoqués avant, même
sur le plan des valeurs, le plan axiologique (non pas l'être, mais
le devoir-être).
Existentialisme
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Cartésianisme
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Subjectivisme
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