L'appel du 22 juin 1940 suite à la convention d'armistice signée ... ce même 22 juin
Arendt
«3 activités » qui n'en
font qu'une... : action, parole, pensée
toute pensée doit prendre
forme (cf. La matière et l'esprit), se formuler, sortir d'elle-même pour se mettre devant
elle-même, pour devenir son propre objet > pour s'objectiver :
elle doit donc devenir langage, mais à son tour toute
parole doit devenir une adresse : « parler c'est parler
à », prendre à témoin (cf. Benvéniste, Problèmes delinguistique générale)
bref,
ces 3 activités n'en sont qu'une parce qu'elles engagent toutes 3
notre responsabilité (répondre de, répondre).
«responsabilité » =
répondre de ce qu'on a dit, ce qu'on a fait, devant une autorité
autorité :
autonomie (Rousseau, « liberté = « l'obéissance à des
lois qu'on s'est prescrites ») / hétéronomie –
immanent / transcendant
liberté :
le libre-arbitre est présupposé par la notion de responsabilité –
chacun ne doit répondre de son acte que dans la mesure où il aurait
pu ne pas accomplir celui-ci, où il aurait pu agir autrement. cf.
Kant, Critique de la raison pratique
(18ème)
Arendt
« La
mémoire, mère de tous les arts » : les arts, le geste
artistique en général (transcrire dans la matière l'idée qui
« naquit » de l'esprit), trouvent leur sens dans la
volonté de se souvenir, de rappeler ce qui n'est plus présent et
doit être représenté.
>
cette remarque permettrait de justifier le fait que le mot latin
« ars » ou le mot grec « technê » désignait
dans l'antiquité aussi bien les beaux-arts (l'artiste) que l'art de
l'artisan (qui a des techniques) > ce n'est que tardivement (notre
18ème siècle) que naît le besoin de distinguer les unes (les
techniques de l'artisan) des autres (les œuvres d'art) et de
proposer une classification des beaux-arts distingués des techniques
(rq : c'est dès la Renaissance qu'on trouve les prémices de
cette nouvelle façon de penser le rapport entre art et technique).
Tous deux, l'oeuvre d'art et l'outil,
sont des matérialisations d'un « produit » de l'esprit :
une œuvre est une art-iculation entre une forme et un fond, qui a
été préalablement pensée : la forme a été pensée
c'est-à-dire délimitée, définie.
L'outil est lui-même une
matérialisation d'une idée puisqu'il est "utile", c'est-à-dire que ici
présent il permet d'atteindre un but (qu'on se re-présente) qui
sera réalisé plus tard, peut-être même ailleurs (autre lieu,
autre temps).
Pour mardi : relire l'extrait de
La crise de la culture p. 5 anthologie et répondre à cette question
sur l'extrait n°7 de CHM : Pourquoi les 3 activités A-P-P ne
sont pas d'abord « de ce monde » ? > qu'est-ce
qu'un monde ? Quelle différence entre la « nature »
et le « monde » > relire Bataille p9.