Abramovic
politique
– langage
- communauté > couple, duo, duel > mise en scène : combat, débat, ébats amoureux
- duo : deux ? Ou un seul (l'autre ne serait que le reflet spéculaire)
- parler pour « s'entendre », se rapprocher, se sentir proches > paradoxe : moins ils sont loin l'un de l'autre, plus ils s'éloignent (peut-être) d'une véritable entente, plus la menace grandit.
- Ne rien dire, parler de rien (d'aucune chose), seulement s'adresser l'un à l'autre (tension, attention, attente, intention) > pure relation d'un sujet à un autre sujet, pure relation intersubjective (sans la médiation d'un quelque chose dont on parlerait)
- même « AAA » (dans le titre, trait d'union entre deux AAA), égalité posée à travers la dualité (soulignée par la différence des sexes : homme / femme)
- parler, effort pour parler, pour prendre la parole, coût de cette « prise », s'essouffler à parler (au point d'expirer?), respiration-expiration, esprit-spiritum (le souffle)
- bouche, os-oris en latin, orifice : pour faire sortir (exprimer), pour faire entrer (dévorer)
- échange, conversation (se tourner vers), relation > lien dans la distinction (se rejoindre, joindre – quitter)
Le
texte d'Aristote est le premier d'une longue liste de textes
(Rousseau, Arendt, Benvéniste) qui voudraient penser le rapport
entre le fait que les humains vivent ensemble (qu'ils forment des
assemblées) et le fait qu'ils se parlent les uns aux autres. Dans
cette mise en rapport (entre politique et langage) se dévoilent des
caractéristiques à la fois du fait politique (qu'est-ce qu'une
véritable communauté ? non pas un simple attroupement,
greg-gregis
> grégaire : « troupeau ») et du fait
linguistique (qu'est-ce qu'un véritable langage ? non pas un
simple système de signalisation comme on en trouve chez d'autres
groupements d'êtres vivants > les abeilles).