cf.
Kant, Idée d'une histoire
universelle d'un point de vue cosmopolitique (p. 21)
« prodigue »
(l.1) = dépensier cf. la « parabole de l'enfant prodigue »
« la
liberté du vouloir » se fonde sur « la raison »
(l.2) : « raison » et « liberté » >
pourquoi la nature devait-elle donner à l'homme la raison en plus de
la liberté ? > pourquoi la liberté resterait-elle une
faculté inutilisable sans la raison ?
Un
être libre (= non-déterminé par des instincts) est un être qui
doit lui-même se donner « quelque chose » à vouloir,
qui doit donner un objet à sa volonté (« objet » :
désigne en général le complément d'un verbe, d'une action).
La
raison, qui est la faculté de penser, donne à la volonté, à la
liberté, un « objet » à la liberté, qui d'ailleurs
devient un « objectif » à atteindre.
« ob-jet »
= littéralement ce qui disposé, proposé « devant » (ob
comme dans ob-jection, ob-stacle)
« se fonder » :
si A fonde B, alors B repose sur A. Fonder, fondement, fondation =
une chose A sur laquelle repose une autre chose B
« indication de
l'intention de la nature » dans le fait qu'elle a donné à
l'homme R et L (la raison et la liberté) :
indication, indice, index :
le doigt qu'on appelle « index » est le plus souvent
celui dont on se sert pour « indiquer », c'est-à-dire
montrer une direction, un sens, pour orienter.
Il y a du « sens »,
il y a une direction, quand un élément renvoie à un autre, vers
un autre, quand un élément (le doigt, l'index) fait signe vers un
autre (cet objet là-bas). Faire signe c'est signifier, c'est avoir
une signification.
La question de Kant semble
aussi naïve que celle d'un enfant : il se demande pourquoi les
choses sont comme elles sont et tout particulièrement cette chose, cet
être qu'on appelle l'être humain : qu'est-ce que « ça
veut dire », qu'est-ce que « ça signifie » que
l'homme soit ce qu'il est, un être qui a une raison et une liberté ?